La station météorologique de Vacoas est critiquée pour avoir levé l’alerte cyclonique, le jeudi 3 février à 4 heures, alors que le danger était toujours présent. De nombreuses personnes en veulent pour preuve qu’un motocycliste est mort après avoir percuté un arbre tombé sur la route. Ce matin-là, le cyclone intense Batsirai s’éloignait très lentement et Maurice subissait encore des conditions cycloniques.
Le directeur de la météo, Prem Goolaup, justifie la décision prise. « À 22 heures, mercredi soir, nous avons maintenu l’alerte, car des rafales proches de 120 km/h étaient encore enregistrées dans certains endroits. Par la suite, la force du vent a commencé à diminuer et le cyclone s’éloignait sans s’intensifier. C’est pourquoi à 4 heures du matin, l’alerte 4 a été levée. C’est ainsi que fonctionne le protocole », explique-t-il. Les services météo ont alors continué à mettre en garde la population.
« Nous avons émis des avis de fortes pluies et de vents forts », précise Prem Goolaup. Selon lui, c’est le protocole qui doit être amendé : « Actuellement, l’alerte se termine quand nous sommes certains qu’il n’y aura plus de vents supérieurs à 120 km/h. Toutefois, des risques de dégâts et d’accidents existent toujours avec des vents moins forts, la pluie et une mer démontée. Nous proposons donc d’introduire un cinquième niveau d’alerte, c’està-dire une phase de sauvegarde qui suivra la levée de l’alerte 4. » Pendant cette phase, où le danger demeurera présent, la population saura qu’il faut rester vigilant.
Prem Goolaup se dit attristé qu’une personne soit décédée à cause du cyclone après la levée de l’alerte. « Il convient maintenant de tirer un enseignement de ce drame en adaptant notre système d’alerte », dit-il.
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