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Saiyaara : Faheem Abdullah et Arslan Nizami, véritables révélations cachemiries

Saiyaara, portée par un talent brut et une détermination sans faille, fait aujourd’hui vibrer le cinéma et les plateformes musicales. Découvrez comment deux musiciens inconnus du Cachemire ont transformé leur passion en un phénomène mondial. 

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Le phénomène Saiyaara continue de déferler sur les plateformes musicales et le box-office. Mais au-delà du succès cinématographique, c’est surtout sa chanson-titre qui a électrisé le public. Saiyaara, devenue en un éclair un tube planétaire, ne doit pourtant rien aux grands noms habituels de l’industrie. Derrière cette ballade envoûtante se cachent deux jeunes musiciens... venus tout droit du Cachemire.

Faheem Abdullah et Arslan Nizami. Deux noms inconnus du grand public il y a encore quelques semaines, aujourd’hui sur toutes les lèvres. Faheem signe l’interprétation bouleversante du morceau, co-composé avec son ami et collaborateur de toujours, Arslan. Aucun d’eux n’a de contact dans l’industrie. Juste du talent. Beaucoup de talent.

Il y a encore peu, Arslan était ingénieur civil dans la région de Leh. Le jour, il construisait des routes. La nuit, il écrivait des chansons avec Faheem, qui se faisait appeler The Imaginary Poet. Ensemble, ils composaient dans l’ombre, avec pour seul public leur cercle cachemiri. « Notre musique restait coincée dans la vallée. Elle ne franchissait pas les frontières », confie Arslan.

Un jour, il prend une décision radicale. Il démissionne. « Je suis allé voir Faheem et je lui ai dit : on part. On tente notre chance. » Deux billets pour Mumbai et quatorze jours d’économies en poche. Pas un de plus. « Le 13e jour, on a rencontré Tanishk Bagchi. Et notre vie a changé », raconte Faheem, encore ému.

C’est ainsi que ces deux outsiders sont devenus les compositeurs de la chanson-titre d’un blockbuster signé Yash Raj Films et réalisé par Mohit Suri. Un rêve éveillé.

« Faire de la musique, c’est déjà un privilège. Mais en faire pour le cinéma ? Jamais on n’y avait pensé », avoue Faheem. Leur histoire, empreinte de courage et de passion, a touché les cœurs. Et leur son, empreint d’authenticité et de poésie, a conquis les charts.

Aujourd’hui, Faheem et Arslan espèrent ouvrir la voie à d’autres artistes cachemiris. « Le Cachemire est une terre musicale encore inexplorée. Le talent y est immense, il ne manque qu’un tremplin », affirme Faheem.

Un nouveau chapitre avec T-Series

Le conte de fées continue. T-Series, le plus grand label musical d’Inde, vient de signer un partenariat avec Faheem Abdullah. Objectif : propulser sa voix singulière au sommet. Le programme est ambitieux : chansons de films, singles, albums, EPs...

Premier projet : Bichadna, un morceau poignant qui sortira le 4 août. Sur Instagram, l’artiste en dévoile le ton : « Bichadna, c’est cette douleur muette, ce départ qui reste coincé dans la gorge, là où les larmes parlent plus fort que les mots. »

Bhushan Kumar, patron de T-Series, ne tarit pas d’éloges : « Ce qui frappe chez Faheem, c’est la sincérité brute de sa musique. Sa voix a une rareté, une texture à part. Elle touche les gens. »

De son côté, Faheem se dit honoré : « T-Series a toujours représenté l’excellence musicale pour moi. Collaborer aujourd’hui avec Bhushan Sir, c’est une immense fierté. Mais c’est aussi l’opportunité de donner une voix à d’autres artistes de chez moi. »

De Leh à Mumbai, de l’ombre à la lumière, de l’inconnu au sommet, Faheem Abdullah trace sa route avec humilité et détermination. Et si Saiyaara n’est que le début, on peut s’attendre à ce que le Cachemire fasse de plus en plus de bruit sur la scène musicale indienne.

Tanishk Bagchi : « Saiyaara est née de la douleur »

Le compositeur Tanishk Bagchi a récemment partagé l’histoire intime et bouleversante derrière la création de Saiyaara, la chanson-titre du film mettant en vedette Ahaan Panday et Aneet Padda. Ce morceau envoûtant, qui a profondément touché les auditeurs à travers l’Inde et bien au-delà, est né non seulement d’un geste artistique, mais aussi d’un vécu chargé d’émotions brutes – les siennes, comme celles de ses collaborateurs.

Dans un entretien sans filtre accordé à Bollywood Hungama, il confie : « J’étais en dépression quand j’ai composé Saiyaara. Je prenais des médicaments chaque jour, je peinais à trouver le sommeil. J’avais du succès, une maison, une carrière... mais malgré tout, un vide immense persistait. »

Et il n’était pas le seul à porter un poids.

« Arslan (Nizami) vivait des tensions familiales, Faheem (Abdullah) avait ses examens, et même Mohit Suri, le réalisateur, se confiait à moi. On avait tous quelque chose de lourd en nous. Alors on s’est soutenus, on a partagé cette douleur. Chaque artiste impliqué dans Saiyaara y a mis sa souffrance. C’est sans doute pour cela que le morceau touche autant. »

Selon Tanishk Bagchi, cette vulnérabilité partagée est devenue l’âme de la chanson. Le compositeur insiste : « On n’a jamais cherché à faire un tube. On voulait juste que ce soit vrai. Simple. Honnête. Sans effet, sans faux-semblant. » Quand la chanson a été finalisée, il l’a écoutée en boucle. « Pour la première fois, l’une de mes propres chansons a commencé à me guérir. À ce moment-là, j’ai su qu’elle pourrait en guérir d’autres. »

Aujourd’hui, Saiyaara est bien plus qu’un succès. La ballade poignante s’est hissée au sommet de plusieurs classements internationaux, dont le Billboard Global 200 et le Top Global Songs de Spotify, marquant un tournant pour la musique indienne sur la scène mondiale.

Sa mélodie envoûtante, ses paroles sincères et la voix émotive de Faheem Abdullah transcendent les frontières et les cultures. Ce n’est pas qu’un hit : c’est une chanson qui résonne, qui console, qui unit. 

 

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