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Roshi Bhadain : «S’ils acceptent mes 80 propositions, je vais rejoindre les partis traditionnels»

Les invités de Ruth Rajaysur et de Patrick Hilbert étaient Roshi Bhadain, Hansley Peramallee, directeur de Bilendi Services et vice-Président du Reform Party et Jessica Lafleur, comptable et membre éxécutif du Reform Party.

Voulant à tout prix écrire un nouveau chapitre de l’histoire de Maurice, le leader du Reform Party, Roshi Bhadain est convaincu que son projet de réforme est la solution qui permettra à sortir le pays du gouffre.

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Roshi Bhadain a exprimé sa détermination à mettre en œuvre les 80 réformes qu’il a proposées, dimanche, pour écrire un nouveau chapitre de l’histoire de Maurice. Répondant aux questions de Ruth Rajaysur et de Patrick Hilbert lors de l’émission Au Cœur de l’Info sur les ondes de Radio Plus, le lundi 20 mars 2023, le leader du Reform Party a clairement fait comprendre que c’est « en allant seul aux prochaines élections générales ou alors comme parti majoritaire au sein d’une alliance » qu’il sera en mesure d’assurer la concrétisation de ses 80 propositions. 

Interrogé sur ses chances face aux blocs politiques traditionnels pour remporter les élections générales, l’ancien ministre a fait comprendre que s’il décidait de se joindre aux partis traditionnels de l’opposition, il sera condamné à accepter deux ou trois tickets. « Si Reform al asiz ek Ramgoolam, Bérenger ek Duval, nou aksepte de ou trwa tike ki opsion ou ena ? Ou swa limite. Posibilite sanz kitsoz limite. Ou pe dir mwa al asize pou rod enn bout. Mo pa enn roder bout », a-t-il déclaré. Si la population ne vote pas pour le Reform Party et pour lui, « ce sera le choix du peuple ». Il dira toutefois que si les partis traditionnels sont d’accord avec ses 80 propositions de réforme, « je vais les rejoindre ».

S’exprimant sur son association avec l’Entente de l’Espoir ainsi que la vision de rupture exprimée par Navin Ramgoolam, leader du Parti travailliste (PTr), Roshi Bhadain a été sans équivoque. « À chaque réunion, on parlait de la nécessité à faire partir Jugnauth, on parlait de l’actualité et d’une alliance avec Ramgoolam, mais il n’a jamais été question de réformes qu’il faut apporter pour faire évoluer Maurice », a-t-il fait part. 

S’il reconnaît avoir abattu un bon travail avec les dirigeants de l’Entente de l’Espoir sur le budget, la Contribution sociale généralisée (CSG) ainsi que les amendements à l’IBA Act, Roshi Bhadain soutient toutefois qu’aller en alliance est « une autre histoire », car il faut avoir une « shared vision ». 

Il est aussi avis qu’il y a en ce moment deux catégories de politiciens : les vieux et ce qui regardent l’avenir. Selon le leader du Reform Party, si ceux qui sont en train de parler de rupture sont « réellement sincères », « ils doivent laisser la place aux jeunes. S’ils ne le font pas, c’est qu’ils sont en contradiction avec ce qu’ils disent. On parle de la volonté de rompre avec le passé, mais vous voulez en même temps rester en poste à 75 ou 77 ans », a-t-il avancé. 

Front commun 

Roshi Bhadain dira s’entendre « très bien » avec le parti ‘En Avant Moris’ de Patrick Belcourt. « Nous avions invité ‘En Avant Moris’ lors de la présentation de nos 80 réformes. On partage la même vision. Patrick Belcourt nous avait aussi invités à leur dîner annuel où nous avions été bien reçus », a-t-il tenu à faire ressortir. 

Selon Roshi Bhadain, il a rencontré les membres de Rezistans ek Alternativ, avec lesquels il dit entretenir d’excellentes relations. C’est cependant au niveau de la formule de gouvernement de transition qu’il dit avoir des différends avec le parti de gauche. « Rezistans ek Alternativ a proposé un front commun de l’opposition ; de préparer de nouvelles réformes et, par la suite, proposer la tenue des élections générales après un an. Ki pou arive si Pravind Jugnauth revini », a-t-il alors déclaré.

Le leader du Reform Party a finalement fait ressortir que c’est « le moment ou jamais » pour que les Mauriciens votent enfin pour le changement. « Certains me disent qu’en 2028 ou 2029, personne ne pourra me barrer la route, mais je leur dis qu’il sera trop tard. Il n’y aura plus de Maurice avec notre niveau de dette », a-t-il affirmé.

  • LDMG

 

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