
Interrogé sur les spéculations concernant une éventuelle rupture entre le MMM et le PTr, le Deputy Prime Minister Paul Bérenger a éludé la question mardi, lors d’une cérémonie au Musée Intercontinental de l’Esclavage, se contentant d’une boutade.
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Le mardi 19 août 2025, Paul Bérenger a été interrogé par la presse sur les rumeurs d’une éventuelle cassure au sein de l’Alliance du Changement. « Ena Jean Claude de l’Estrac ki pe dir pou ena enn kasir. Ki ou reponn ? », lui a demandé Le Défi Media Group. Le Deputy Prime Minister (DPM) a choisi l’humour au lieu de répondre. « Ou kontan aste zoure », a-t-il dit en riant, avant de quitter les lieux. C’était lors d’une cérémonie au Musée Intercontinental de l’Esclavage.
Lors de l’émission « Au cœur de l’info » du vendredi 15 août 2025, Jean Claude de l’Estrac avait affirmé qu’en dépit des apparences, les critiques du DPM sur certaines nominations faites par le Premier ministre révèlent une crise interne.
Idéologies différentes
Selon lui, les deux partis, en l’occurrence le Mouvement militant mauricien (MMM) et le Parti travailliste (PTr), n’ont pas la même idéologie. « Nous connaissons leurs méthodes. Chacun prépare déjà son argumentaire, et ensuite ce sera la rupture », avait-il ajouté.
Mardi, le coup d’envoi d’une semaine d’activités culturelles et mémorielles placée sous le thème « Remembrance as a Means of Reparation » a été donné au Musée Intercontinental de l’Esclavage. Une cérémonie empreinte d’émotion et de solennité qui s’est déroulée aussi en présence du président de la République, Dharam Gokhool, et du ministre des Arts et de la Culture Mahend Gondeea.
Dans son discours, Paul Bérenger a rappelé la profondeur des souffrances endurées par les esclavés et les engagés, tout en valorisant le rôle central du musée pour honorer leur combat et préserver cette mémoire. « Lesklavaz ek langazman se leker nou listwar ! », a-t-il lancé, tout en insistant sur l’importance de transmettre cette vérité aux jeunes générations. Selon lui, reconnaître ce passé douloureux est indispensable pour bâtir une société plus juste et plus solidaire.
Souffrances
La cérémonie a également permis de dévoiler plusieurs projets majeurs du musée : l’exposition permanente « Nou Bann Anset Es-Afriken », la publication « Tras Interkontinantal », ainsi que l’exposition temporaire « Iconographic Representation of the 1695 Insurrection ». Ces initiatives visent à redonner vie à la mémoire collective, à célébrer l’héritage des ancêtres et à rappeler que la liberté acquise est le fruit d’une longue lutte.
Paul Bérenger a précisé que le musée ne devait pas se limiter à un lieu d’exposition, mais devenir un espace vivant de réflexion, de pédagogie et de dialogue. Pour lui, la mémoire peut se transformer en levier de cohésion nationale, de réconciliation et de dignité retrouvée.
Il a lancé un appel vibrant : la mémoire de l’esclavage et de l’engagisme ne doit jamais être reléguée aux marges. Elle doit rester au centre de l’identité collective. « C’est en assumant pleinement cet héritage que nous pourrons regarder l’avenir sans peur, mais avec fierté et unité », a-t-il conclu.

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