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Relativité salariale : des opérateurs réagissent à la déduction des augmentations de janvier à juillet 

Les employés qui ont obtenu une augmentation durant la période de janvier à juillet n’auront pas la totalité de la relativité salariale. C’est ce qu’a fait comprendre le ministère du Travail. L’annonce a été favorablement accueillie par les opérateurs. 

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Tout employeur qui a accordé une augmentation sur le salaire de base d’un employé, de janvier à juillet de cette année, peut enlever ce montant du quantum de la relativité salariale. Le ministère du Travail a indiqué que les employeurs pourront déduire cette augmentation du montant de la relativité salariale. Samade Jhummun, CEO de Mauritius Finance, explique que les employeurs revoient les salaires selon leur politique interne. Certains le font en début de l’année, tandis que d’autres optent pour fin mars, début avril, voire à partir de juillet. Il faut prendre en compte les salaires qui ont été revus en janvier 2024, en sus de la compensation salariale, avance-t-il. « Il faut également souligner que certains employeurs proposent des salaires qui sont supérieurs au montant préconisé par le gouvernement », ajoute Samade Jhummun.

Business Mauritius avait mené un sondage cette année en anticipation de l’exercice de réajustement salarial. L’enquête avait recueilli les réponses de 76 entreprises couvrant divers secteurs. Il y a le commerce de gros et de détail, l’agriculture, l’énergie, l’industrie manufacturière, le tourisme, l’immobilier, les TIC, la santé et les services financiers. 64 % des personnes sondées ont confirmé qu’ils avaient mis en place des processus de réajustement des salaires. 46 % avaient déjà mis en œuvre le réajustement et 18 % confirment que le processus sera mis en œuvre avant la fin de l’année 2024.

L’un des défis rencontrés par divers secteurs à Maurice est la disponibilité de la main-d’œuvre. Samade Jhummun fait ressortir que le secteur financier ne déroge pas à la règle. Il y a un manque de professionnels qualifiés et d’expérience. Ainsi, la difficulté de recruter sur le marché local se fait sentir. De ce fait, argumente le CEO de Mauritius Finance, la nature de la question de l’offre et de la demande entre en jeu. « Les salaires évoluent ainsi en fonction de l’offre du marché. Au cours des deux dernières années, les salaires au sein du secteur financier ont augmenté plus que ce qui est proposé par l’exercice de relativité salariale », fait-il observer.  

L’exercice de relativité salariale devrait être analysé de manière équilibrée. C’est du moins l’avis d’Ajay Jhurry. Le président de l’Association of Tourism Operators (ATO) soutient que qu’importe sa taille, une entreprise ne peut fonctionner en isolation, c’est-à-dire, sans tenir compte de ses actionnaires ou des entrepreneurs. De l’autre côté, avance-t-il, les salariés dépendent de leurs employeurs.  « C’est en somme une situation malheureuse, car la question de la relativité salariale revêt d’une décision politique, mais qui paraît dans l’intérêt des travailleurs. Cependant, on ne peut ignorer les employeurs qui sont en mauvaise posture et ne pourront assurer une nouvelle augmentation salariale. La réalité de notre microéconomie ne doit pas être lésinée. Il serait intéressant de dissocier la politique de ce débat sur les salaires », conclut  le président de l’Association of Tourism Operators.

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En chiffres
• Un jeune adulte sur cinq âgé de 25 à 29 ans parvient à trouver un emploi rémunéré sûr dans les pays à faible revenu.
• La part de jeunes adultes qui occupent un emploi rémunéré sûr est de 76 % en 2023 dans les pays à revenu élevé.
• Près de trois jeunes adultes actifs sur quatre en Afrique subsaharienne exerçaient une activité précaire. Un travailleur rémunéré sur trois percevait un salaire inférieur au salaire médian.
• 2 jeunes travailleurs adultes sur 3 dans les économies en développement possèdent des qualifications qui ne correspondent pas à leur emploi.
• 2 jeunes sur 3 craignent de perdre leur emploi.
• Le taux de chômage des jeunes hommes dans le monde a été supérieur de 0,7 point en moyenne à celui des jeunes femmes de 2009 à 2019. 

À partir du pic de la crise pandémique et jusqu’en 2023

Taux de chômage mondial chez les jeunes

12,9% - Femmes

13% - Hommes

Perspective du taux de chômage des jeunes dans le monde 
2024 et 2025 : 12,8 %

 

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