Le refus persistant du Royaume-Uni de retirer sans condition son administration coloniale des Chagos irrite Pravind Jugnauth.
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Cela fait plus d’un an que le Royaume-Uni aurait dû respecter le délai du 22 novembre 2019, fixé par l’Assemblée générale des Nations unies, pour qu’il mette fin à son administration de l’archipel des Chagos. C’est ce qu’a fait ressortir Pravind Jugnauth, le mardi 8 décembre 2020, à l’Assemblée nationale. Au Parlement, le gouvernement britannique affirme qu’il a la souveraineté sur l’archipel.
Il émet même des pièces et des timbres au nom du soi-disant British Indian Ocean Territory. Ce qui, selon Pravind Jugnauth, constitue une violation du droit international, y compris son obligation juridique soulignée par l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice le 25 février 2019 et la résolution 73/295 de l’Assemblée générale des Nations unies. « En continuant de rejeter l’avis consultatif et la résolution, le Royaume-Uni montre son mépris pour la supériorité du droit international. Il conteste l’autorité de la plus haute juridiction du monde et de l’institution qu’il a contribué à créer il y a 75 ans », a souligné le Premier ministre.
Il estime que ce faisant, « le Royaume-Uni contrecarre également les attentes légitimes des anciens habitants des Chagos qui souhaitent retourner dans les foyers dont ils ont été expulsés de force il y a tant de décennies ».
Raison pour laquelle il invite le Royaume-Uni à reconsidérer sa position et à se mettre en conformité avec le droit international. « Je réitère notre demande pour que le Royaume-Uni mette immédiatement fin à son administration illégale de l’archipel des Chagos, comme l’exige le droit international », a martelé le chef du gouvernement.
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