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Post-BAI : un plan de restructuration ambitieux pour sauver la NIC

nic Une formule a été trouvée pour que la NIC puisse continuer ses activités.

Un vaste plan de restructuration devra permettre d’assurer la survie de la National Insurance Company (NIC), qui avait été créée en 2015 par le gouvernement pour reprendre le pôle assurance du groupe BAI. Dans un rapport remis en janvier, Ernst & Young soutient qu’il faut injecter Rs 3,5 milliards pour recapitaliser la compagnie. Or, le gouvernement réfute ce point et a une autre stratégie en tête.

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Le gouvernement travaille sur un vaste plan de restructuration de la National Insurance Company (NIC). L’objectif est de renflouer les caisses de cette compagnie d’État, qui avait repris les activités de la British American Insurance (BAI) après le crash de ce dernier, afin de la rendre profitable et viable pour les années à venir.

« Nous voulons qu’elle soit remise à flots, sans que nous n’ayons à limoger qui que ce soit. Il s’agit de régler définitivement le problème de la NIC », confie un insider. Une formule a été trouvée afin de permettre à la NIC de continuer ses activités. Cela sans injecter de l’argent provenant des fonds publics et sans avoir recours à la privatisation de cette entreprise détenue par l’État. « Nous allons renforcer ses actifs de manière considérable et lui redonner des bases solides », confie-t-on au ministère des Services financiers.

On y donne l’assurance que « la NIC ne fera pas faillite, car c’est une compagnie appartenant à l’État et l’État ne peut faire faillite. Le gouvernement ne laissera jamais tomber cette compagnie ».

La firme d’experts-comptables, Ernst & Young, qui était l’auditeur externe jusqu'à janvier, a tiré la sonnette d’alarme. Dans une Disclaimer of opinion, couvrant la période 2015-2018, elle souligne la mauvaise santé financière de la NIC. Plusieurs points sont mis en exergue.

Parmi, la valorisation des actifs. Alors que le gouvernement a valorisé l’hôpital Apollo et ses terrains, qui appartiennent à la NIC, à Rs 2,5 milliards, Ernst & Young les estime à Rs 1,2 milliard. C’est un premier point de désaccord entre Ernst & Young et la NIC, voire le gouvernement. Ce dernier a « garantit le prix de Rs 2,5 milliards. Si demain, il fallait vendre le bâtiment et les terrains, la NIC recevra cette somme », indique notre source.

Ernst & Young propose que pour corriger le déficit au niveau de la valorisation, il faudrait injecter Rs 3,5 milliards rapidement dans le capital de la compagnie. Un chiffre trop exagéré, estime-t-on au gouvernement.

Le Board de la NIC n’est pas d’accord non plus avec le fait qu’Ernst & Young ait émis une Disclaimer of opinion. En d’autres mots, la firme affirme d’être dans l’incapacité d’exprimer un avis sur l’état financier de la compagnie. « Nous ne sommes pas d’accord avec cela. Elle ne peut avoir pris trois ans pour nous livrer un Disclaimer of opinion », explique notre informateur au ministère des Services financiers. Cependant, vu les zones d’ombre sur des comptes hérités de la BAI, Ernst & Young, elle, ne souhaite pas s’engager à délivrer un Clear Report », un Qualified Report ou un Adverse Report.

Ernst & Young a aussi demandé une lettre de garantie de la part du gouvernement. Chose que l’État n’est pas prêt à faire. Pour le gouvernement, une Letter of support fera l’affaire.

Tout ceci fait que la NIC et la firme d’experts-comptables sont arrivées à un point de rupture. D’un commun accord, cette dernière s’est retirée en tant qu’auditeur externe. Elle a été remplacée par le cabinet Moore Stephens qui s’est déjà attelée au travail.

 

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