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Non-assistance à Ayaan : pression sur la MCIT pour rechercher les complices indirects

Le cas d’Ayaan, 2 ans, battu à mort par son beau-père de 22 ans, a choqué le pays. Au fur et à mesure que progresse l’enquête, la Major Crimes Investigation Team (MCIT) ressent une pression pour creuser sur le terrain de non-assistance à cet enfant en bas âge pour dénicher les complices indirects.

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Ce sont des propos de la tante maternelle d’Ayaan Ramdoo qui ont soulevé un intérêt pour que l’enquête de la MCIT se porte, dans un deuxième temps, sur le volet de non-assistance à un enfant en danger. « Li ti trankil. Li ti kouma dir enn zanfan dan lafrayer », observe Nooshreen Beeharry, 25 ans. Sa sœur, son concubin Ashar Sobratee et son neveu Ayaan étaient venus lui rendre visite le samedi 7 novembre. D’ailleurs, c’est bien elle qui avait alerté la police du « foul play ». Et dans cette même déposition, elle avait déclaré que sa sœur et le concubin de celle-ci avait l’habitude de frapper l’enfant.

À l’Assemblée nationale, mardi, la ministre de l’Égalité des genres et de la Protection des enfants, Kalpana Koonjoo-Shah, a déclaré qu’Ayaan n’aurait pas connu une fin tragique si son entourage avait dénoncé la brutalité dont il faisait souvent l’objet. « Il aurait pu être sauvé, car il semble que ses proches étaient au courant de ce mauvais traitement qu’il subissait », déplore-t-elle, avant de faire ressortir que sous la Children Act, il y aura obligation légale pour tout citoyen de rapporter à la police tout cas de maltraitance à l’égard des enfants.

Rattan Jhoree, Child Welfare Officer à la Child Development Unit (CDU), a abondé dans le même sens sur Radio Plus, jeudi. Selon l’article 11 de la Child Protection Act de 2014, le corps médical, les enseignants et les personnes qui ont été témoins d’abus sur des enfants doivent rapporter les cas à la Child Development Unit (CDU). S’ils ne le font pas, ils deviennent complices.

À la MCIT, on est conscient que toute la population veut que tous ceux concernés soient punis. « Cette réaction est logique, car il s’agit d’un enfant de 2 ans qui ne pouvait ni se défendre ni dénoncer. Il était condamné à subir cette maltraitance », déclare un enquêteur. L’enquête, précise-t-il, portait également sur cet aspect lors de l’interrogatoire de la mère et du beau-père d’Ayaan. « Si besoin est, dans un deuxième temps, nous allons identifier les complices indirects, ceux qui ont été témoin de la maltraitance du petit Ayaan », indique-t-il.

 

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