- Des centrales à turbines à gaz combinées, d’une capacité totale estimée entre 450 et 500 mégawatts, prévues
Le pays veut passer à l'adoption progressive du gaz naturel liquéfié (GNL) comme pilier central de son approvisionnement. Trois acteurs majeurs du secteur – l’Inde, le Qatar et le Japon – sont actuellement candidats pour accompagner l’île dans cette transition. Ce projet, inscrit dans un cadre de diversification des sources d’énergie, vise à renforcer la résilience du réseau électrique tout en alignant le pays sur des objectifs de décarbonation.
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Le Central Electricity Board (CEB) prévoit l’installation de centrales à turbines à gaz combinées, d’une capacité totale estimée entre 450 et 500 mégawatts. Cette infrastructure, qui pourrait entrer en service dans les prochaines années, aura comme ambition de stabiliser le réseau national, souvent soumis à des pics de demande en période de pointe.
Les négociations en cours impliquent trois partenaires stratégiques, chacun ayant des atouts qui lui sont propres. L’Inde, avec son expertise reconnue dans le déploiement d’infrastructures énergétiques à grande échelle – illustrée par ses propres projets de GNL comme ceux de Petronet LNG –, pourrait fournir un soutien technique et opérationnel, incluant la planification et l’ingénierie.
Le Qatar, deuxième exportateur mondial de GNL avec une production annuelle dépassant 77 millions de tonnes en 2023, garantirait un approvisionnement stable et à coûts compétitifs. Quant au Japon, leader en innovation technologique, il excelle dans les turbines à gaz à haut rendement, comme celles développées par Mitsubishi Heavy Industries, et pourrait faciliter un transfert de savoir-faire en efficacité énergétique et en maintenance avancée.
Ces discussions, menées sous l’égide du ministère de l’Énergie, portent sur un cadre de coopération équilibré. Les enjeux incluent non seulement l’expertise et le financement, mais aussi le transfert de technologies adaptées aux contraintes insulaires de Maurice, telles que les risques cycloniques et la limitation spatiale.
Historiquement dépendante du charbon pour une part significative de sa production d’électricité, Maurice fait face à des défis croissants en matière de sécurité énergétique et de durabilité environnementale. À plusieurs reprises ces derniers temps, le pays a frisé des blackouts. Le charbon, importé et émetteur de CO2, représente actuellement une proportion substantielle du mix énergétique, contribuant à la vulnérabilité de l’île face aux fluctuations des marchés mondiaux et aux pressions climatiques. Dans ce contexte, le GNL émerge comme une alternative viable : plus propre que le charbon en termes d’émissions de gaz à effet de serre, il offre une flexibilité accrue pour les infrastructures existantes et une scalabilité adaptée.
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