Nathalie Rose voulait faire du volontariat après ses études, avant de se lancer dans le monde du travail. C’est elle qui a lancé le Collectif Urgence Toxida (CUT), avec ses amis, avant de poser ses valises chez Pils où elle est Advocacy Officer.
C’est en 2003 au Malawi que l’aventure débute pour elle. « J’étais allé dans ce pays pour travailler pour une organisation non gouvernementale qui lutte contre le sida. L’idée de me lancer dans le volontariat est venue, car je voulais servir avant de me lancer dans le monde du travail à Maurice », explique-t-elle.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"21015","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-34847","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"532","alt":"030716-nathalie-rose-02"}}]]Quand elle est rentrée au pays en 2005, elle a voulu poursuivre l’aventure. « J’avais de l’expérience et je pensais que je pouvais apporter ma contribution au sein de la société. Quand je me suis engagé avec l’ONG Pils en 2005, j’ai eu le choc de ma vie. Je croyais que j’allais avoir affaire avec des femmes enceintes où encore des jeunes. Mais ce n’était pas le cas », raconte-t-elle.
La majorité des gens affectés par le sida étaient ceux qui s’injectaient de la drogue. « C’était quelque chose de nouveau pour moi. C’était un monde que je ne connaissais pas », dit-elle. Mais ce qui l’a plus choquée c’était que les ONG n’avaient pas les moyens d’aider ces gens. « C’était frustrant au début, car on n’avait pas les moyens. On ne pouvait pas offrir une meilleure vie à ces gens », explique-t-elle. Par contre, à l’étranger, le programme d’échange des seringues existait ajoute-t-elle.
C’est alors que le dialogue a commencé avec l’État, afin d’avoir ce type de programme au pays. « En 2005, 92 % des personnes qui avaient le sida étaient ceux qui s’injectaient de la drogue. On avait une bombe qui était le VIH. À l’époque, les autorités concernées nous ont écoutés et ont décidé de venir de l’avant avec le « Harm Reduction Programme ». Mais il fallait qu’il y ait une association qui s’occupe de cela. « J’ai quitté Pils pour créer Collectif Urgence Toxida (CUT), avec des amis », relate-t-elle.
Les autorités concernées aident CUT pour la distribution des seringues. « Avec ces programmes, le VIH chez ceux qui s’injectent de la drogue a considérablement diminué au fil des années. Par plus de 60 % ces dernières années », indique-t-elle.
Nathalie Rose a un diplôme de l’université de York au Canada sur le ‘Harm Reduction’. Elle a eu l’occasion de côtoyer d’autres ONG à travers le monde. « Si à Maurice on vient de mettre en place le ‘Harm Reduction Programme', d’autres pays comme la Suisse, l’Allemagne et le Canada l’ont depuis 1980 », dit-elle.
En 2015, elle fait son come-back au sein de Pils, mais cette fois-ci comme Advocacy Officer. Son job consiste à améliorer la vie des gens. Pas plus tard que la semaine dernière, la campagne Support Don’t Punish, vient d’être lancée. C’est une campagne mondiale visant à promouvoir de meilleures politiques qui mettent la priorité sur la santé publique et les droits humains. La campagne a pour but de promouvoir une réforme des politiques des drogues et de changer les lois et les politiques qui entravent l’accès aux interventions de réduction des risques, et qui criminalisent l’usage de drogues.
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Qui est Nathalie Rose ?
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