L’Asie se taille la part du lion dans la somme que les expatriés travaillant à Maurice envoient dans leur pays d’origine. C’est plus que le double du montant que les Mauriciens ont acheminé dans l’autre sens…
Au premier trimestre de 2017, les travailleurs étrangers ont rapatrié Rs 1,23 milliard vers leurs pays respectifs. C’est ce qu’affirme la Banque de Maurice dans un document en date du 1er septembre, émanant de son département de recherche et d’analyse économique. Pour la même période, les Mauriciens ont envoyé Rs 425 millions vers le pays.
De janvier à mars de cette année-ci, les Bangladais ont envoyé Rs 503 millions, soit 41 % du montant total. Les Indiens arrivent en seconde position avec la somme de Rs 348 millions (28,4 %). Viennent ensuite les Français qui ont transféré Rs 71 millions (5,8 %) et les Sud-Africains avec Rs 49 millions (4 %). Dans le cas de ces deux derniers pays, ce sont davantage des professionnels et de hauts cadres, peu en nombre et forts en salaires. Selon Statistics Mauritius, il y avait 28 000 ouvriers étrangers travaillant à Maurice au premier trimestre.
Qu’est-ce qui explique la somme élevée envoyée vers l’Asie ? Les entreprises ne trouvent pas une main-d’œuvre locale bon marché et productive. Donc, elles se tournent vers l’Asie pour recruter. Et aujourd’hui, les Bangladais – hommes et femmes confondus – font partie de la vie quotidienne du pays. On les retrouve non seulement dans les usines mais aussi dans les boulangeries et les fast-foods ou même à faire la tournée des villages pour chercher un travail en parallèle. Idem pour les Indiens, qui sont néanmoins plus en retrait que leurs voisins asiatiques.
Quid des Mauriciens travaillant à l’étranger ? Avec la somme de Rs 425 millions, ils n’ont acheminé qu’un tiers (ou presque) de ce que les expatriés à Maurice ont transféré vers leurs pays respectifs. Ceux établis en France arrivent en tête de ce classement avec Rs 134 millions sur trois mois (31,6 % du total), suivi de la Grande-Bretagne avec Rs 72 millions (17 %), des États-Unis avec Rs 40 millions (9,4 %) et de l’Irlande avec Rs 22 millions (5,1 %).
Qu’est-ce qui motive la compilation et la publication de ces données ? La Banque de Maurice justifie qu’un tel exercice est conduit afin de s’aligner sur deux initiatives nationales que sont la National Migration and Development Policy et les objectifs de développement durable des Nations unies. Ces données ont été compilées à partir des chiffres communiqués par des banques et des bureaux de change permettant le transfert de fonds. Mais elles ne tiennent compte que des fonds qui sont passés par les réseaux formels.
Finances
Ralentissement dans l’octroi du crédit
La masse monétaire a connu une hausse de 7,3 % à fin juillet 2017, comparée au même mois l’année précédente. Le mois précédent, soit juin 2017, l’expansion a été de 8 %. Nous avons donc connu deux mois successifs durant lesquels la croissance a tourné au ralenti, affirme le département de recherche et d’analyse économique de la Banque centrale. La vitesse à laquelle les créances ont été octroyées au gouvernement et au secteur privé est restée quasi stable. Entre juin et juillet 2017, le montant total des crédits accordés au secteur privé a crû de Rs 8,1 milliards pour passer à Rs 477,6 milliards. Le montant net avancé au gouvernement a été de Rs 60,4 milliards à fin juillet 2017, soit une hausse de Rs 2,2 milliards.
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