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Litige  entre un client et un commerçant : le scooter de la discorde

Le client a acheté sa moto en 2018.

Un client mécontent et un directeur de magasin se renvoient la balle. Si le premier se plaint d’avoir eu plusieurs soucis mécaniques avec la motocyclette achetée auprès du commerçant, celui-ci affirme que l’entretien du deux-roues a été effectué. Il ajoute que depuis février dernier, le client n’a fait aucune réclamation.

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En 2018, Frederico (prénom modifié), 59 ans, un habitant de La-Tour-Koenig, Pointe-aux-Sables, a acheté une moto de 125 CC dans un magasin de renom à Port-Louis. Le véhicule lui a coûté Rs 70 000 (incluant les intérêts). Alors que l’engin était encore sous garantie, il affirme avoir dû changer les disques, patins et autres pièces en au moins quatre occasions.

« Avec la clé de la moto, on est censé pouvoir avoir accès à trois fonctions. Or, sur la moto qu’on m'a livrée, la troisième, qui a trait à la sécurité, ne fonctionne pas. Ce qui veut dire qu’elle peut être volée facilement. Acheter une moto à Rs 70 000 et ne pas avoir accès à la fonction de sécurité est un vrai problème », dit-il.

 De plus, affirme le client, en moins de deux ans, cinq pièces du véhicule ont été abîmées. « Elles sont disponibles à l’agence, mais elles coûtent extrêmement cher. On ne peut pas changer les patins de frein chaque mois ! Il doit y avoir un problème quelque part », déclare-t-il.

Sollicité, le directeur général du magasin s’est appesanti sur le nombre d’entretiens effectués sur la moto de Frederico. Il y en a eu huit seulement. Le 10 février, compteur kilométrique indiquait 29 356 km, alors qu’il aurait indiqué environ 15 000  km. 

De plus, il note que la dernière plainte enregistrée remonte au 10 février 2020. « Depuis, le client n’a fait aucune réclamation concernant sa moto et n’a jamais signalé de problèmes au magasin », a-t-il déclaré. « En fait, sept plaintes ont été enregistrées concernant des  freins bruyants et ces derniers ont été réparés et renouvelés gratuitement, même si les intervalles d'entretien ont été largement dépassés. »

De plus, le directeur du magasin indique que la période de remboursement pour le scooter a déjà expiré et le monsieur a une ardoise de  Rs 25 756, sans compter les Rs 5 440 pour les frais de réparation.

Affaire classée

Le directeur général du magasin concerné va plus loin. « Nous soupçonnons que le client a retenu les services de quelqu’un, qui n'a aucun savoir-faire sur la façon de réparer cet engin », avance-t-il. Selon lui, la garantie sur le scooter, qui est limitée à  4 000 km, est révolue depuis longtemps. En outre, le client refuse de payer les réparations ponctuelles. 

Il a souligné que le client s’est plaint auprès de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM) et de la Consumer Affairs Unit (CAU), mais que les deux institutions ont classé l’affaire.

Répondant à la rédaction, un préposé de la CAU a indiqué que si un client fait appel à une tierce personne et non pas à l’agence pour une réparation, il ne respecte pas les recommandations du fabricant. Ainsi, sa plainte ne tient plus, la garantie non plus. Quant à l’ACIM, elle a promis de retourner vers la rédaction pour confirmer que cette affaire a été classée.
 

 

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