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Joe Lesjongard, leader de l’Opposition : «Il y a une vraie trahison»

Joe Lesjongard

Le leader de l’Opposition, Joe Lesjongard, estime que le gouvernement n’a pas tenu ses promesses. Ce qui a eu pour conséquence, dit-il, un manque de confiance de la population envers sa gestion.

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La situation a été exceptionnelle avec seulement trois membres de l’Opposition à l’Assemblée nationale...
Il y a eu, au cours de notre histoire, des Oppositions solides. Mais actuellement, et c’est inédit, nous ne comptons que trois membres de l’Opposition. Cependant, je pense que, même en étant peu nombreux, mes deux collègues et moi faisons un travail formidable pour soulever les préoccupations de la population.

Un an après, c’est l’un des gouvernements les plus impopulaires et incohérents depuis l’Indépendance. L’exécutif politique et l’administration publique ne fonctionnent pas au même rythme. Il y a un dysfonctionnement à plusieurs niveaux, et les exemples ne manquent pas.

On constate une différence de gestion entre le Premier ministre et le DPM. Et Paul Bérenger est venu affirmer publiquement son désaccord à plusieurs reprises. Ce gouvernement va, tout au long de son mandat, gouverner dans l’instabilité.

L’affaire Mamy et l’atterrissage du jet privé dans des circonstances troublantes démontrent que nous avons affaire à un gouvernement instable. Quand un Deputy Prime Minister critique ouvertement les nominés du Premier ministre et obtient leurs têtes, cela confirme ce que nous avançons. Quant à nous, au sein de l’Opposition, un an après les élections, les dossiers compromettants contre ce gouvernement s’empilent.

Pensez-vous que les attentes du peuple n’ont pas été respectées et qu’il a été floué ?
C’est aujourd’hui clair que l’Alliance du Changement n’a pas respecté sa parole. Il y a de fausses promesses et une vraie trahison. C’est l’un des gouvernements les plus impopulaires depuis l’Indépendance. Le peuple n’a plus confiance en ce gouvernement.

La baisse du prix du carburant de Rs 20, qui devait se faire au lendemain des élections, n’a pas eu lieu ; le 14e mois n’a pas été accordé à tous les employés ; le transport et l’internet gratuits pour tous… Où est la Constitutional Review Commission ? Le comité censé se pencher sur les nominations ?
Un an après, la FCC n’a toujours pas de directeur, mais un simple officer in charge. Combien d’institutions clés ne fonctionnent pas parce que le gouvernement n’a pas encore procédé à des nominations ?
On a vendu au peuple la théorie que « la caisse est vide » pour justifier les promesses non tenues. Par contre, tous les membres du gouvernement se sont offerts de nouvelles berlines et voyagent en permanence !
La population n’a pas voté pour l’élimination de la pension pour les 60-65 ans, encore moins pour la suppression des allocations CSG ou la taxe sur les PME.

Tout gouvernement qui se met en place a besoin d’un temps de dentition et d’adaptation. Ce temps-là est-il terminé pour le gouvernement ?
Ce temps est depuis longtemps terminé. Un gouvernement qui fait encore sa dentition ne peut pas être aussi cruel en arrachant la pension de nos aînés.

Il y a eu un an de toutes sortes d’assises organisées par les ministres, mais rien de concret jusqu’à présent — que ce soit dans le secteur de l’éducation, de l’emploi, de l’agriculture ou de la pêche.

Nous avons un gouvernement qui, en un an, n’a pour seule réalisation qu’un master plan pour l’Île aux Bénitiers. Ils continuent à inaugurer des projets du régime sortant, mais n’ont lancé aucun nouveau projet dans quelque secteur que ce soit.

Côté énergie, on se dirige droit dans un mur.

Nous, pour notre première année de mandat, nous avions à gérer la pandémie de COVID-19, mais cela ne nous avait pas empêchés d’apporter des réformes et de nouveaux projets pour relancer l’économie et préserver l’emploi.

Un an après sa défaite, est-ce que le MSM panse toujours ses plaies ?
Un an après, je pense que les plaies ont guéri. Chacun d’entre nous a vécu la défaite différemment. Certains ont été immédiatement persécutés par le pouvoir en place. D’autres ont connu la défaite électorale pour la première fois de leur carrière politique.

Les leçons ont été tirées et nous sommes déjà en train de nous préparer pour la prochaine joute électorale. Le travail commence dès maintenant.

Le MSM a déjà connu un 60-0 (en 1995) face à une alliance PTr-MMM, et le MSM s’était relevé pour revenir au pouvoir en 2000. En politique, comme dans la vie, il faut savoir se relever et avancer.

 

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