Lettre pastorale : le cardinal Piat pas en faveur du slogan pour faire partir le GM

Malgré les crises qui secouent le pays, il est encore possible d’espérer, estime le cardinal Maurice E. Piat. Concernant les manifestations, il dit que « ce n’est pas parce qu’on est au pouvoir qu’on n’a pas le devoir d’écouter ». Il a tenu ces propos lors du lancement de sa lettre pastorale, le 16 février. « Il est sain que les citoyens puissent s’exprimer », indique le cardinal Maurice E. Piat . Selon lui, un gouvernement a plus à gagner s’il est ouvert au dialogue que s’il est «sur la défensive». « On ne peut pas continuer comme cela. On va couler, », lance-t-il. 

Cependant, il n’est pas d’accord avec le slogan utilisé pour demander au gouvernement de partir. Selon l’évêque de Port-Louis, un gouvernement dans un pays démocratique change à l’issue d’une élection et non pas quand la rue lui demande.  Pour lui, il y a une mobilisation importante, sociétale et politique qui doit faire des propositions. Il a aussi fait observer que le pays a besoin de personnes qui s’intéressent «au bien commun et non pas à leur intérêt personnel ou politique». 

Selon le cardinal Maurice E. Piat, « il est important que les personnes expérimentées de tous bords et de toutes les communautés puissent réfléchir et trouver des solutions pour que le pays sorte de la situation dans laquelle elle est en ce moment ».  Il souligne que la crise doit être un « eye opener» pour tout à chacun et inviter à se demander si nous construisons notre vie et notre pays sur le roc ou sur le sable. Selon lui, nombreux sont ceux qui veulent construire sur le roc. « Beaucoup le souhaitent, mais souvent ils perdent le souffle », fait-il ressortir.