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Les People racontent leur moment le plus dur de 2021

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Chaque personne a une histoire. Chaque histoire est marquée par des défis. Quatre personnalités qui ont apporté une contribution dans leur secteur se livrent. Elles racontent un moment difficile vécu cette année. 

Afsar Ebrahim, Executive director de Kick Advisory : «Ma famille et moi avons contracté le nouveau coronavirus»

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Afsar Ebrahim et sa famille avaient été testés positifs à la Covid-19. 

« Je suis de tout cœur avec les gens qui ont perdu des proches cette année. C’est dur de perdre un proche, mais c’est encore plus dur de perdre un proche avec la Covid-19 », lance Afsar Ebrahim, Executive director de Kick Advisory. Pour le businessman ce qui a été le plus dur cette année c’est de voir régresser des entreprises à cause de la Covid-19. Ces mêmes business qui ont pris vingt à vingt-cinq ans à mettre en place. « J’ai vu beaucoup de businessmen souffrir. » La classe estudiantine n’a également pas été épargnée. « Ce n’était pas évident pour les étudiants de vivre de tels chamboulements durant leur année scolaire. Ma fille n’a pas été épargnée. »

Si 2021 a été dur pour certains, elle a aussi apporté son lot de changements pour d’autres. De nombreuses entreprises ont émergé pendant cette période et de nouvelles industries ont fait surface selon cet entrepreneur qui admire le courage de ceux qui se sont jetés à l’eau dans de telles circonstances. « 2021 a forcé de nombreuses personnes à revoir leur train de vie et leur approche envers les autres. Les gens sont plus prudents et gèrent leurs revenus de manière plus intelligente », fait-il ressortir. 
Le chef d’entreprise, sa fille, son épouse et sa mère ont contracté la Covid-19. « J’ai encore des effets secondaires, car le virus m’a bien touché. L’aspect positif c’est que ça a resserré les liens familiaux. Chacun s’occupait de l’autre durant notre auto-isolation. »

J’ai encore des effets secondaires, car le virus m’a bien touché. L’aspect positif c’est que ça a resserré les liens familiaux. Chacun s’occupait de l’autre durant notre auto-isolation»

La pandémie de la Covid-19 a aussi apporté une touche d’humanité. L’aspect humain est mis au centre du développement dans toutes les prises de décision. Il dit qu’il a été particulièrement marqué par l’élan de solidarité entre les Mauriciens, l’unité de la population face à un problème national. « Covid pa get figir pa get relizion. » 

En 2020 Afsar Ebrahim a lancé une entreprise avec Pierre M. D’Unieniville. « Nous remercions les gens qui nous ont aidés. Cette pandémie a permis d’avoir aussi du temps pour des réflexions stratégiques. » 

De nombreuses personnes se sont aussi ressaisies au bout du compte. Certains ont trouvé leur lumière et fait l’effort de sortir de leur zone de confort. Ils ont fait leur mea-culpa alors que d’autres n’ont pas franchi le pas.

Nalini Aubeeluck, entrepreneure et actrice : «En réapprenant à marcher, j’étais tétanisée en montant les escaliers»

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Nalini Aubeeluck fait des exercices tous les jours pour retrouver la mobilité de son pied et de sa main. 

Depuis mars 2020, Nalini Aubeeluck mène un combat en silence. Dans l’édition du dimanche 15 août, elle raconte qu’une hémorragie cérébrale l’a plongée dans un coma. L’entrepreneure, actrice et chorégraphe s’est réveillée sept jours après avec des séquelles. Elle était dans l’incapacité de parler, de comprendre et de bouger ses mains et ses pieds. Quelque temps après, elle a retrouvé la parole. Vingt-et-un mois plus tard, l’adaptation est toujours difficile, mais elle ne baisse pas les bras.

Sa convalescence prend du temps. « Je suis tombée malade pendant le premier confinement. Mais la pandémie n’a pas secoué ma confiance en moi. Je reste forte devant les épreuves de la vie », dit cette habitante de Forest Side. Elle se souvient toutefois d’un épisode qui l’a marqué en octobre dernier. 

C’était deux jours après le mariage de son fils, Hans Aubeeluck. « J’étais dans un centre et j’ai essayé de prendre les marches. Je bougeais mon pied droit puis mon pied gauche. Soudainement, je me suis arrêtée. En réapprenant à marcher, j’étais tétanisée en montant les escaliers », raconte-t-elle. 

Je suis tombée malade pendant le premier confinement. Mais la pandémie n’a pas secoué ma confiance en moi. Je reste forte devant les épreuves de la vie»

Nalini Aubeeluck, 44 ans, est alors prise de panique. Elle ne comprend pas ce qui s’était passé. Après quelques secondes, elle s’est calmée et a repris son souffle. Elle n’a pas continué à monter les marches. « Tous les jours, je fais un effort pour aller mieux », dit-elle. 

Tous les matins, elle consacre une heure à la physiothérapie pour retrouver l’autonomie de ses pieds. À la tombée de la nuit, elle pratique quelques exercices, pendant une heure, pour pouvoir bouger sa main. Un physiothérapeute suit son évolution une fois par semaine. « Je ne vois pas la physiothérapie comme une étape difficile. Ce processus m’aide à aller mieux et il ne me laisse pas me décourager. » Elle garde espoir. 

Elle souhaite retrouver sa mobilité le plus vite possible. « Il y a eu des améliorations durant cette dernière année. J’espère que j’irai mieux en mars 2022 », souhaite-t-elle. Elle a des projets artistiques qu’elle veut voir concrétiser. 

Annega, artiste : «Le plus dur a été le reconfinement»

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La pandémie a offert des occasions de collaboration à la chanteuse Annega.

Comme tout artiste, la Covid-19 a été un coup dur pour la chanteuse Annega, mais elle a su rebondir et trouver des alternatives pour aborder cette année.

« Le plus dur a été le reconfinement en 2021. L’année dernière nous étions passé par un premier confinement et nous avions prié pour que ça ne se reproduise pas, car nous avions été très affectés. » Ce dernier confinement a été un coup dur sur le plan personnel et pour le pays. « Mais j’ai eu la chance de rebondir et d’avoir de nouvelles occasions de créer des chansons pour les entreprises comme Bagatelle ou le Caudan Arts Centre et de faire autre chose que des scènes. »

Le concert virtuel Ololae a aussi été une belle expérience pour l’artiste. Il a démontré que le virtuel commence à prendre de l’ampleur chez les Mauriciens. Elle indique que grâce à ce concert Kabann Records a réussi à récolter Rs 70 000 en deux jours pour deux ONG. « C’est la preuve que les Mauriciens ont l’esprit d’entraide et de solidarité pour une bonne cause. »

Elle indique que ce qui lui a le plus marqué cette année c’est la proximité avec les êtres chers. « J’ai été agréablement surprise de voir les Mauriciens prendre leurs précautions après la réouverture pour pouvoir protéger leur famille », confie-t-elle.

Rétrospectivement elle réalise que le plus important c’est de rester bienveillant envers son prochain. « Nul ne sait par quelle situation l’autre passe. C’est facile de réagir de manière stressée et impulsive. Mais il faut garder en tête que tout le monde est fragile en ce moment », fait-elle remarquer. Elle promet de revenir l’an prochain avec de nouvelles chansons et un nouvel album. « On ne baisse pas les bras. On est encore plus fort et nous avons envie de donner à la société, car je suis chanceuse d’avoir toute une communauté qui me suit sur les réseaux. »

Jean-Paul Lam, président de la Shanghai Chamber of Commerce : «Nous n’avons pas pu concrétiser certains projets»

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Jean-Paul Lam est actuellement en France pour les fêtes de fin d’année. 

Depuis son retour à Maurice en 2018, l’homme d’affaires Jean-Paul Lam s’est fixé un objectif. Il veut participer à la construction d’une île moderne en misant sur le dynamisme des jeunes et la promotion des arts et de la culture. La pandémie l’a ralenti dans sa démarche, mais il persévère. Ce Portlouisien indique que 2020 était une année difficile et 2021 est une année remplie de défis. 

Il a vécu un moment très dur en novembre. Durant cette période, il y a une hausse des cas positifs à la Covid-19 et le nouveau variant Omicron a fait son apparition. Ce qui a eu un impact sur ses activités sociales, culturelles et économiques. « Beaucoup de personnes ont cru à une troisième vague et il y avait la crainte d’un confinement. De ce fait, nous n’avons pas pu concrétiser certains projets. Des volontaires se sont retirés et les membres ont pris la décision de ne pas sortir. Nous respectons leur choix, car la santé publique est avant tout notre priorité », dit-il. 

De ce fait, Jean-Paul Lam a pris la décision d’annuler le Merry Chinatown qu’il organise depuis deux ans. « Merry Chinatown permet de terminer l’année sur une note heureuse. Nous distribuons des cadeaux aux enfants moins privilégiés et nous organisons des activités dans les centres commerciaux. Cette fois-ci, Merry Chinatown n’a pas pu avoir lieu », dit-il. 

En sus d’être le président de la New Chinatown Foundation et de la Shanghai Chamber of Commerce, Jean-Paul Lam est aussi le Commercial Promoter de Yihai Smart Cite. « Cette ville intelligente à Pailles a fait provision pour des appartements. La vente de ces appartements a ralenti. C’est à cause de la Covid-19. »

Il pense que la reprise se fera en 2023 et 2024. Il dit que son équipe travaille sur des plans. Mais ils sont sujets à des changements, car la pandémie rime avec des imprévus. « Ce qui nous permet toutefois de mieux réfléchir et de nous préparer pour la reprise », dit-il.  

En attendant, il accueillera 2022 à Paris, en France. 

 

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