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La vive douleur de ces parents qui ont perdu leurs enfants

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Les deux dernières semaines ont été marquées par le décès de deux enfants : Winsley Appou, 3 mois, et Ketiana Keisler, 8 ans. Le garçon est décédé dans une crèche et la fille a fait une chute du deuxième étage d’un flat de la National Housing Development Company à Palma.

Ces morts ont plongé le pays dans la tristesse et les parents des enfants sont anéantis. Même si les jours passent, la plaie ne cicatrise pas et la douleur de perdre un enfant reste toujours vive. Comme les parents éprouvés ces dernières semaines, Nathalie Labonne et Rajcoomar Aunatooa vivent cette douloureuse épreuve et la relatent.


Nathalie Labonne :  « Éva reste à jamais dans mon cœur »

Nathalie Labonne peine à vivre sans Eva.
Nathalie Labonne peine à vivre sans Eva.

Les jours passent, mais Nathalie Labonne a du mal à vivre sans sa fille Éva. Celle-ci souffrait d’une malformation du cœur et elle est décédée il y a un an et demi. Elle avait 15 mois et sa mère Nathalie Labonne est triste. Elle a du mal à faire son deuil. 

La vie de cette mère de trois enfants a changé du jour au lendemain, après le décès d’Éva, sa benjamine. Cette dernière a poussé son dernier soupir en Inde. 

Pour elle, son bébé était « un cadeau de dieu ». Elle a deux enfants de 22 et 20 ans. C’est après dix-huit ans qu’elle est tombée enceinte d’Éva. Cependant, à la naissance de celle-ci qui est restée pendant deux mois dans l’incubateur, on a décelé qu’elle avait une malformation au cœur. 

« À deux reprises, on l’a transféré à l’hôpital du Nord. On pensait que le trou allait se refermer, mais finalement, on nous a dit qu’il fallait l’opérer. Après une première opération, elle allait bien. Mais elle n’a pas survécu à la deuxième », raconte-t-elle.

« Éva est présente dans ma vie au quotidien. Il n’y a pas un jour qui passe sans que je pense à elle. Ma douleur est grande. Jour après jour, c’est de plus en plus dur. Je commence à réaliser qu’elle ne sera plus jamais là. » 

Nathalie Labonne, qui avait mis sa carrière entre parenthèses après la naissance d’Éva, a repris le travail. Car elle broyait du noir à la maison. « J’ai suivi une thérapie avec un psychologue. On m’a dit que je devais faire le deuil de ma fille. Ce qui est vraiment difficile. Avec mon époux, on évite d’en parler, car c’est un sujet délicat. Donc, je prends tout sur moi. Je ressens une tristesse qui n’en finit pas », poursuit-elle. 

Certes, elle a deux autres enfants et elle les aime. Mais rien ne remplace l’amour qu’elle avait pour Éva. « Chaque enfant est différent. » dit-elle. 

Nathalie n’a pas pu se séparer des affaires de sa petite fille. Son berceau reste toujours à côté de son lit.
Nathalie n’a pas pu se séparer des affaires de sa petite fille. Son berceau reste toujours à côté de son lit.

Elle n’a pas pu se défaire des affaires et des vêtements de sa fillette. « Tout est encore là. J’aime sentir ses vêtements. Je recherche son parfum. Son berceau est toujours à côté de mon lit. »

Elle espère un jour retourner en Inde où la fillette a été incinérée. Les cendres d’Éva ont été enterrées au cimetière de Souillac où s’y rend régulièrement. Elle se souvient de sa fille comme une battante. Elle l’a regardée avant de pousser son dernier souffle.


Rajcoomar Aunatooa : « Notre vie est incomplète sans Saivaani »

Saivaani est décédée après une intervention à l’hôpital Jeetoo.
Saivaani est décédée après une intervention à l’hôpital Jeetoo.

Le 22 novembre, Saivaani Revati Aunatooa, 10 ans, a poussé son dernier soupir, après une opération de l’appendicite à l’hôpital Dr-A.-G.-Jeetoo. L’autopsie a attribué sa mort à une « aspiration pneumonia ». Un médecin et deux infirmières ont été suspendus avec effet immédiat. Quatre mois après, sa famille a du mal à faire son deuil. 

Rajcoomar Aunatooa confie que depuis la mort de sa benjamine, la vie n’est plus la même. « C’est très dur ce que ma femme et moi vivons. Nous avons perdu notre enfant. C’est la même chose pour nos deux filles aînées de 18 et 20 ans qui chérissait Saivaani comme leur petite poupée. Elles prenaient beaucoup soin de leur petite sœur. Ce n’est plus pareil depuis qu’elle n’est plus là. Il y a un vide », raconte le policier qui habite à Saint-Pierre.

Il n’y a pas un jour qui passe sans que la famille Aunatooa pense à Saivaani. Le père espère que justice sera faite. « Nous avions tant de rêves pour notre fillette. La perdre à 10 ans est très difficile. Nous ne voulons pas que d’autres parents vivent la même épreuve. Notre vie est incomplète sans Saivaani », poursuit-il. 

Rien ne peut remplacer l’amour que son épouse, femme au foyer, et lui portaient à la fillette. « Nous avons perdu notre enfant à cause de leur négligence. Ils doivent être sanctionnés pour que notre fille repose en paix », lâche le père de famille toujours meurtri au plus profond de lui. 

Il espère que d’autres personnes qui sont concernées par la mort de sa fille seront sanctionnées. Sa douleur est vive. « Chaque jour, nous regardons ses vidéos dans lesquelles elle chante et parle. Mon épouse pleure à chaque fois qu’elle voit au supermarché des gâteaux que Saivaani aimait. Quand elle fait des rotis et des puris, c’est la même chose, car notre fille adorait les mets à base de farine. » Tous les jours, ils vont au cimetière de Circonstance où repose Saivaani. Ils arrosent sa tombe et plantent des fleurs pour se sentir proches d’elle.  

Tous les jours, les parents vont au cimetière de Circonstance où repose Saivaani.
Tous les jours, les parents vont au cimetière de Circonstance où repose Saivaani.
  • LDMG

 

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