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À La Caverne : Jean Marie P., 41 ans, dit avoir été placé en quarantaine à tort

Un dépistage massif à la COVID-19 a été mené le 25 mars à La Caverne.

Le responsable de la sécurité au sein d’une entreprise privée estime que ses droits constitutionnels ont été lésés. Il dit avoir été placé en quarantaine alors qu’il n’aurait pas dû l’être. L’habitant de La Caverne de 41 ans déplore des lacunes dans la manière dont se déroule le Contact Tracing du ministère de la Santé. Voici son récit.

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Jean Marie P., âgé de 41 ans, ne pensait qu’à faire son devoir de citoyen en contactant la hotline 8924 du ministère de la Santé le 26 mars 2021. Il ne faisait que répondre à l’invitation lancée par les autorités pour retracer ceux qui ont été en contact avec un marchand de légumes de La Caverne testé positif à la COVID-19.

« En tant que citoyen responsable, j’ai appelé la hotline vers 7 heures pour informer que le 13 mars 2021, je me suis rendu chez un marchand de légumes à La Caverne. Je voulais aussi connaître les modalités pour subir un test PCR », confie Jean Marie.

L’habitant de La Caverne ajoute qu’il a conversé avec un médecin qui lui a demandé des renseignements sur ses déplacements et ceux de sa famille. Jean Marie tient à préciser que le fameux 13 mars, le protocole sanitaire, c’est-à-dire le port du masque, la distanciation sociale et l’utilisation de gel désinfectant, a été respecté tant par les clients que par le marchand. Le quadragénaire affirme qu’il a passé pas plus de cinq minutes et qu’il a pris quelques légumes avant de s’en aller.

Le 26 mars 2021, vers 14 heures, un médecin a nouveau pris contact avec lui pour lui demander des renseignements sur ses déplacements et ceux de sa famille. Après cette conversation, Jean Marie a appris qu’il serait le seul à être conduit dans un centre de quarantaine.

C’est là qu’a surgi sa première interrogation. Partant du principe où il a été en contact avec son épouse ainsi que ses deux filles âgées de six et neuf ans, comment se fait-il qu’il soit le seul à être placé en quarantaine ? « La logique veut que si je suis infecté, il se peut aussi que ma famille ait été infectée. C’est pour cela que je ne comprends pas la démarche », confie-t-il.

Vers 16 heures, il a reçu un autre appel du ministère de la Santé. Il affirme qu’on lui a alors confirmé qu’il serait placé en quarantaine pour ne pas infecter sa famille. Quelques minutes plus tard, Jean Marie a obtenu des renseignements précis sur le lieu où opérait le marchand de légumes testé positif. Il a eu une révélation : il ne s’agissait en aucun cas du marchand de légumes auprès duquel il s’est approvisionné le 13 mars.

À 18 heures, lorsque le bureau sanitaire de Vacoas l’a contacté, il a communiqué cette nouvelle information. Malgré cela, on lui aurait dit qu’il serait placé en quarantaine. À 20 h 15, le père de famille a été conduit dans un centre de quarantaine situé dans le Nord. « Il n’y avait pas de distanciation sociale dans le véhicule. Je craignais d’être infecté. C’est le 27 mars 2021, vers 8 heures, qu’on m’a soumis à mon premier test PCR qui s’est révélé négatif », relate le quadragénaire.

Jean Marie dit qu’il a ensuite écrit à plusieurs responsables du ministère de la Santé pour leur demander de reconsidérer sa mise en quarantaine. Il leur a expliqué que c’est à tort qu’il a été placé dans un centre.

Après sa mésaventure, l’habitant de La Caverne ne peut s’empêcher de remettre en question le système de Contact Tracing. D’abord, il soutient que les formalités se font par téléphone. Deuxièmement, il se demande pourquoi il a été décidé, s’il avait vraiment été infecté, qu’il serait le seul à être mis en quarantaine, et non sa famille avec laquelle il a été en contact. Troisièmement, il maintient qu’il n’a rien à voir avec le marchand de légumes testé positif mais qu’on l’a tout de même maintenu en quarantaine. Tout ceci le pousse à dire que la manière dont se déroule le Contact Tracing devrait être revue.

Le ministère de la Santé : « Il devra poursuivre sa quarantaine selon le protocole »

Kavish Pultoo, de la cellule de communication du ministère de la Santé, la doléance de Jean Marie P. a été prise en considération. Mais il affirme qu’on ne peut prendre aucun risque. « Même si le premier test PCR de cet homme s’est révélé négatif, il devra rester et poursuivre sa quarantaine, comme l’exige le protocole en vigueur. Il devra aussi subir d’autres tests », explique Kavish Pultoo.

Il ajoute que s’il s’avère que les prochains tests de Jean Marie sont positifs, il sera alors traité. « On le fait pour sa sécurité. C’est primordial qu’il reste en quarantaine afin de ne pas infecter ses proches. »

Kavish Pultoo précise qu’il appartient aux médecins avec lesquels la personne a conversé de décider si elle sera placée en quarantaine ou en isolement. « Sur la base des informations que la personne a données, si le médecin voit qu’il y a un risque de contamination, elle sera aussitôt mise en quarantaine », dit-il.

Pour ce qui est de la crainte de Jean Marie par rapport au non-respect de la distanciation sociale dans le véhicule les conduisant au centre de quarantaine, Kavish Pultoo indique que toutes les mesures sanitaires mises en place pour endiguer la COVID-19 sont respectées.

Autre point qu’il fait ressortir : il ne faut pas uniquement prendre en compte les marchands de légumes mais aussi les personnes avec lesquelles ils ont été en contact. Cela inclut des encanteurs, dont certains ont été testés positifs à la COVID-19. Kavish Pultoo précise que ces encarteurs ont ravitaillé les marchands de la région. « Le patient n’a donc pas le choix. Il devra poursuivre sa quarantaine. »

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