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Emploi : la formation des handicapés n’est plus assurée

Cela fait deux ans que les centres de formation du Training and Employment of Disabled Persons Board sont fermés. La Sécurité sociale veut en construire de nouveaux. En attendant, la formation des personnes handicapées n’est pas assurée, alors même qu’il y avait des manquements au départ.

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Cela fait plus de deux ans que les deux centres de formation du Training and Employment of Disabled Persons Board (TEDPB), à Calebasses et Rose-Belle, sont fermés. Depuis, les handicapés ne bénéficient plus de formation ayant pour but de les aider à trouver de l’emploi plus facilement. Le ministère de la Sécurité sociale a lancé un appel d’offres pour la construction de deux nouveaux centres dans les hautes Plaines-Wilhems et à Rivière-Noire respectivement. En attendant, les ONG actifs dans le secteur estiment qu’au moins 2 000 personnes sont pénalisées à cause de cette situation.

« Aux centres de Calebasses et Rose-Belle, il y avait des formations en jardinage, poterie et joaillerie, explique Pooja Gopee, de l’ONG Inclusion Mauritius, mais depuis la fermeture des centres, l’instructeur est basé au head office à Rose-Hill où il n’y a pas d’espace pour la formation. » En mai dernier, Etienne Sinatambou, ministre de la Sécurité sociale, a indiqué qu’en 2014, le TEDPB comptait 1 003 personnes sur son registre, dont 438 déjà employés. Pooja Gopee estime néanmoins que ce chiffre doit avoir dépassé les 2 000 en 2019.

Le TEDPB ne compte qu’un seul Disability Employment Officer, seul responsable du registre et du placement des personnes handicapées pour des stages. « Ceux qui obtiennent un travail n’ont pas de coaching par la suite, alors que c’est indispensable, explique Pooja Gopee. Ce sont les ONG qui font ce travail, avec une évaluation chaque deux mois. »

Cette dernière met en exergue le fait que le TEDPB a des fonds considérables comparé aux ONG : pour l’année financière en cours, Rs 12 millions ont été budgétées. La même somme est prévue pour les trois prochaines années financières.

Le TEDPB devrait néanmoins être doté de six centres de formation, selon les informations fournies au Parlement en mai dernier par Etienne Sinatambou. Les deux centres existants à Calebasses et Rose-Belle ont fermé leurs portes suite aux recommandations du ministère des Infrastructures publiques. L’état des bâtiments représentait un trop grand risque. 

Vers le développement de la biotechnologie marine

Les autorités misent sur la biotechnologie marine comme avenue de développement de l’économie océanique à Maurice. L’objectif : s’appuyer sur les opportunités inexploitées dans ce domaine pour la création d’emplois et la génération de richesses, ainsi que la diversification de l’économie. Pour cela, il faudrait encourager le secteur privé à s’y investir davantage. Le constat du ministère de l’Économie océanique est sans appel : malgré la recherche abondante dans le domaine, cela n’a pas contribué grandement en matière de revenus et de créations d’emplois. D’où la nécessité d’élaborer une stratégie pour exploiter pleinement le développement de la biotechnologie marine. Les services de trois consultants seront bientôt retenus pour dresser cette stratégie 2019–2022. Ce plan devra servir de gouvernail au ministère de l’Économie océanique afin d’assurer l’expansion de la technologie biomarine.

 

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