
Les habitants de Curepipe et de Triolet dénoncent des problèmes de transport public qui compliquent leur quotidien. Deux situations illustrent particulièrement ces difficultés : la desserte irrégulière de la ligne 81 et l’absence d’arrêt à la rue d’Epinay, à Curepipe, ainsi que l’instabilité des horaires sur la ligne 28 reliant Triolet à Rivière-du-Rempart.
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La ligne 81, qui relie Curepipe à Allée Brillant et Engrais Martial, est exploitée par des compagnies de bus individuelles. Les usagers, comme Anrod, se plaignent de l’absence d’horaires fixes et de bus parfois inexistants. « Le principal problème est le manque d’autobus. Parfois, il n’y a tout simplement pas d’autobus et aucune explication n’est donnée. Les solutions sont toujours temporaires », déplore-t-il. La situation s’est aggravée depuis la suppression de l’arrêt d’autobus de la rue d’Epinay, lié aux travaux du métro. Les résidents doivent désormais marcher jusqu’à la gare de Curepipe, ce qui est particulièrement pénalisant pour les personnes âgées ou à mobilité réduite.
Lors de l’émission Explik Ou Ka sur Radio Plus, nous avons abordé ces doléances avec Iqbal Oozageer, attaché de presse au ministère du Transport. Il confirme les difficultés rencontrées. Il indique qu’il a eu une dizaine de road tests qui ont été effectués afin de mettre en place des amendements nécessaires. Il précise également que l’accroissement de la population et le développement urbain ont rendu le suivi des routes plus complexe, nécessitant le recrutement de nouveaux inspecteurs. « Nous faisons le suivi pour améliorer la fluidité, surtout aux heures de pointe. Bientôt, des amendements et de nouvelles règles seront appliqués », assure-t-il.
À Triolet, Kris attire l’attention sur les problèmes de la ligne 28. Selon lui, les bus individuels circulent de manière irrégulière en raison d’un manque de chauffeurs. Certains express partent en retard et les passagers doivent parfois attendre plus de 40 minutes pour un bus régulier. L’absence d’horaires fixes et l’absence de concurrence entre opérateurs accentuent le problème, créant des risques pour les usagers, notamment les personnes âgées. « Les pratiques actuelles ne sont pas correctes et mettent les gens en danger », affirme-t-il.
Iqbal Oozageer confirme que sur la ligne 28, cinq bus de Triolet Bus Service circulent à un intervalle de quinze minutes, conformément aux directives de la National Land Transport Authority (NLTA). Il reconnaît néanmoins que le comportement de certains chauffeurs, contrôleurs et chefs de gare reste problématique et indique qu’un mode d’emploi sera bientôt mis en place pour encadrer leurs actions. Il s’engage à porter ces plaintes devant la NLTA pour un suivi. Pour leur part, les usagers espèrent que des mesures efficaces permettront de rétablir un service régulier et sécurisé.
Les habitants réclament ainsi non seulement des horaires fiables, mais également des infrastructures adaptées et un meilleur encadrement du personnel pour garantir la sécurité et la fluidité du transport public dans la région.
Tessa Ducasse-Thomas

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