Inondations dans le Sud-Est : des fissures apparaissent sur des maisons à Rivière-des-Créoles

Suite aux éboulements, des fissures apparaissent sur des maisons et sur le sol à Rivière-des-Créoles. Les habitants vivent dans la peur et demandent au gouvernement de trouver une solution. La meilleure, selon eux, est une relocalisation.

Nous sommes allés à la rencontre de deux familles qui vivent à la rue Bon Espoir, Rivière-des-Créoles. Les inondations du 16 mars ont laissé des séquelles. Les familles Russick et Esary ont peur de perdre leurs maisons si une autre inondation venait à frapper la région. C’est, d’ailleurs, la montée des eaux qui a causé des éboulements et l’effondrement du mur de rétention au bord de la route menant vers Ferney. Ce mur se trouve à une dizaine de mètres de ces maisons.

Des experts de la Land Drainage Authority (LDA) ont déjà mené une première étude suite aux inondations et ont recommandé la construction de drains et la reconstruction du mur en utilisant un autre design.
Sookraj Esary, un chauffeur de taxi, habite la rue Bon Espoir depuis presque 40 ans. Sa maison se trouve non loin des éboulements qui ont causé l’effondrement du mur de soutènement. Depuis cet événement, les trois membres de cette famille ne dorment plus.

Ils ont peur que leur maison soit entraînée lors d’un prochain éboulement. D’ailleurs, ils ont raison de se faire du souci. Sookraj Esary affirme que des marchepieds en béton se sont fissurés et des fêlures sont apparues dans sa maison. « Nous avons envoyé des lettres au conseil de district de Grand-Port et au ministère du Logement, à la LDA, entre autres. Nous demandons un avis d’experts sur ces fissures », affirme-t-il.

Sookraj Esary ajoute que les autorités devraient effectuer une étude géologique des lieux pour juger de la stabilité du sol. Cet homme de 55 ans demande qu’une solution soit trouvée. Le mieux, selon lui, serait une relocalisation, si les experts trouvent que le sol pourrait glisser. D’ailleurs, cette requête date de 2003, lorsque la route de Ferney a été construite. À l’époque, la maison ne se trouvait pas au bord d’un rempart. C’est la construction de la route qui en est la cause. Depuis 18 ans, la famille Esary ne vit plus dans la tranquillité à cause des vibrations et des bruits venant de la route.

En outre, depuis la construction de la route, la maison de la famille Russick a subi des fissures. Cependant, celles-ci se sont élargies lorsque les inondations ont frappé cette région il y a une semaine.

Par ailleurs, Priyam Russick Gaungoo affirme que des fissures sont apparues dans la cour et la maison de ses parents après la montée des eaux. Elle affirme que des fissures sont visibles sur la dalle en béton d’une fosse septique et sur des marchepieds dans la cour. Elle raconte que sa mère, qui est veuve, vit dans l’angoisse et surveille les fissures chaque jour. « Li per bann fele la grandi e so lakaz endomaze. Li strese boukou », affirme Priyam Russick Gaungoo. Elle a, aussi, effectué une demande au ministère du logement pour que des techniciens viennent effectuer une visite pour observer les fissures et effectuer une étude.

Il est prévu que lorsque les techniciens et consultants se rendront sur le site pour reconstruire le mur de soutènement, des études de terrain seront effectuées. En cas de danger, la LDA avisera le gouvernement et les autorités.