Parole aux mouvements citoyens. L’émission Au cœur de l’info, de Radio Plus, était consacrée, mardi, aux initiatives citoyennes sans le sillage du rassemblement du 13 février à Port-Louis. Jean-Luc Emile et Elodie Domun ont accueilli sur le plateau Géraldine Hennequin-Joulia, Aman Ramchurn. Bruneau Laurette, Ivor Tan Yan et Me Rama Valayden sont intervenus par téléphone lors de l’émission.
Publicité
Rama Valayden n’était pas présent à la marche de samedi. Il s’est exprimé sur la déclaration conjointe signée par les mouvements citoyens et l’opposition. Rama Valayden affirme qu’il ne croit pas à la sincérité de la signature de cet accord. « Fer gouvernman ale apre ? » s’est-il interrogé. Selon lui, si cette déclaration n’est pas ratifiée par tous les partis de l’opposition et leurs membres, elle ne représentera pas grand-chose.
Concernant l’indépendance des Avengers et la participation de certains membres du groupe à la marche, Rama Valayden a évoqué une « indépendance individuelle et non collective ».
Parlant du mouvement qu’il a mis sur pied, le Groupe de Réflexion Emmanuel Anquetil (GREA), Rama Valayden a souligné que celui-ci sera à l’écoute des gens. Il se penchera également sur des dossiers touchant à l’environnement. Il a, d’autre part, mis les divers mouvements citoyens en garde contre « la classe politique traditionnelle ». Laquelle, a-t-il avancé, est réfractaire aux nouvelles idées. Selon lui, ces mouvements risquent de se faire rapidement avaler par les partis traditionnels.
Géraldine Hennequin-Joulia, du parti Ideal Démocrate, a pour sa part, souligné qu’il faut une rupture totale. Selon elle, il y a un manque de confiance entre l’État et le peuple. Il faut ainsi changer le système lui-même. Elle a affirmé ne pas comprendre l’accord citoyen-opposition, car « les leaders signent un accord comme politiciens et participent à une marche comme citoyens ». « Quelque part, on donne une opportunité à ces gens d’effacer leurs ardoises », estime-t-elle.
Bruneau Laurette a répondu sur les motivations des politiciens concernant la marche du 13 février. Il a ainsi annoncé une réunion la semaine prochaine avec le leader de l’opposition, Arvin Boolell, pour un debrief. Un autre item à l’agenda, a-t-il ajouté, est la mise sur pied un comité de discussion. L’activiste a affirmé que la question de garantie ne se pose pas, car les mouvements citoyens peuvent continuer sans l’opposition parlementaire. « Ce n’est pas notre crédibilité qui sera remise en question », a-t-il fait ressortir.
Pour Bruneau Laurette, a indiqué que Linion sitwayin morisien (LSM) ne s’associera à aucun parti politique. Dans l’accord signé entre les mouvements citoyens et l’opposition, les deux camps sont tombés d’accord sur l’approfondissement de la démocratie. Cependant, le financement des partis n’a pas été discuté par ce comité citoyen-opposition. Bruneau Laurette a affirmé que si l’opposition arrive au pouvoir et ne respecte pas les engagements, LSM descendra dans la rue. Il estime qu’il ne faut pas croire qu’il ne peut pas avoir de changements sans stigmatiser les partis traditionnels. Pour lui, il faut une alternance et un changement au sein des partis traditionnels, tout en ajoutant que certains politiciens doivent prendre leurs retraites. « Ce que nous avons vu samedi est un message clair… Moi, j’irai selon la volonté des citoyens », a soutenu l’activiste. Il a souligné que LSM ne compte pas aligner de candidats pour une élection. Le mouvement sera cependant à l’écoute de la société civile.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !