Hôpital Brown Sequard : les admissions liées aux drogues synthétiques en hausse constante

Les admissions en raison de la consommation de drogues synthétique sont plus nombreuses que celles liées à l’abus de l’alcool a affirmé Sam Lauthan lors de l’émission Au cœur de l’info de Radio Plus. Selon Ram Nowzadick, ces dernières deux années, cette hausse avoisine les 5 %.  Il y a un plus grand nombre de patients admis à l’hôpital Brown Sequard pour des problèmes liés aux drogues synthétiques que pour ceux liés à l’alcool. C’est ce qu’avait affirmé Sam Lauthan, ancien assesseur de la Commission d’enquête sur la drogue lors de l’émission Au cœur de l’info du lundi 5 octobre dernier. Il dit s’être basé sur les renseignements obtenus « de sources sûres » et à partir de ceux obtenus lors du travail de la commission. 

Ram Nowzadick, président de la Nursing Association affecté à l’institution spécialisée dans les maladies mentales, abonde dans le même sens. Il situe cette hausse à 5 % depuis ces deux dernières années. « Cette situation s’explique non seulement par la hausse de la consommation des substances illicites, mais aussi en raison de la décentralisation des services de l’établissement hospitalier spécialisé dans les maladies mentales », explique-t-il.  

Il ajoute que depuis ces dernières années, il y a eu des changements dans la gestion à l’hôpital Brown Sequard. Des quatre salles (« male ward ») réservées aux problèmes aigus, deux étaient pour les problèmes aigus liés à l’alcool et deux pour les problèmes psychotiques aigus. Les salles destinées à l’abus d’alcool accueillaient aussi ceux qui souffraient d’abus de substance (consommation de drogues synthétiques ou d’autres types de drogues) et ceux qui avaient un problème d’alcool. 

Ensuite, toutes les quatre salles ont été réservées pour les maladies mentales et non pas pour les patients alcooliques. Ces derniers doivent depuis se présenter dans les hôpitaux régionaux pour une prise en charge médicale et leur éventuelle admission. Après quoi, ils sont référés à l’hôpital Brown Sequard si cela s’avère nécessaire.  C’est ainsi que les quatre salles accueillent désormais uniquement les patients qui ont des problèmes liés aux maladies mentales comme la schizophrénie, entre autres. Cependant, la hausse de la consommation des drogues synthétiques a aussi vu une augmentation du nombre de patients souffrants d’hallucinations. Ce qui se produit dans la phase aiguë. Leur condition physique peut aussi être affectée, indique Ram Nowzadick, qui est également un spécialiste en maladies mentales. Les symptômes des troubles mentaux que ressentent ces patients sont traités à l’hôpital Brown Sequard, puis ils sont transférés à un hôpital régional pour des soins médicaux si cela s’avère nécessaire.

Une autre source à l’établissement de Beau-Bassin nous explique que les choses sont bien mieux ainsi, car l’alcoolisme n’est pas un problème de santé mentale. Pour notre interlocuteur, c’est mieux que les personnes alcooliques soient traitées d’abord dans un hôpital régional pour une prise en charge médicale ou psychiatrique, car ces établissements disposent aussi de psychiatres.