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Fête du printemps : l’année du Tigre accueillie avec des restrictions sanitaires

La pagode Kwan Tee accueillera seulement dix personnes simultanément
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Ce mardi 1er février marque le début des festivités du Nouvel an chinois. Il est placé sous le signe du Tigre d’eau, symbole de renouveau et d’espoir de prospérité en cette nouvelle année toujours perturbée par la pandémie.

La Fête du printemps est l’une des plus importantes pour la communauté chinoise. Cette année, marquée par l’influence du Tigre d’eau, est celle du renouveau. Troisième animal du zodiaque chinois, le tigre est courageux, impulsif et solidaire. « Le tigre représente la force et la détermination », souligne Wilson Chan, en charge de la pagode Kwan Tee, lieu de culture qui accueille la cérémonie officielle chaque année.

Les célébrations se poursuivront pendant 15 jours jusqu’à la fête des lanternes. Toutefois, cette année, la pandémie vient jouer les trouble-fêtes en limitant les rassemblements. À la pagode Kwan Tee, à Les Salines, pas de grande cérémonie cette année ou de danse du lion. Il en est de même pour toutes les pagodes de l’île. « Nous ne voulons pas prendre le risque d’attirer les foules avec la danse du lion », précise Wilson Chan. Les dévots sont attendus entre 6 heures et midi. « Nous limitons le nombre de personnes à l’intérieur de la pagode à dix et chaque personne aura droit à dix minutes à l’intérieur. Le reste attendra en file indienne devant la pagode dans le respect de la distanciation physique », explique-t-il.

En matière de pétarades cette année, Wilson Chan nous indique que les Sino-Mauriciens feront probablement uniquement sonner un rouleau de pétards devant leur porte dans le respect de la tradition. « Le bruit des pétards pousse les mauvais esprits et apporte le bonheur dans les demeures », précise-t-il.

Les plats les plus fastueux sont servis la veille de la fête. Wilson Chan indique que l’on retrouve sur les tables ce jour-là des oeufs de cent ans, du fat choy, des oreilles de bois, des saucisses chinoises, du porc, du poulet vapeur ou même du homard pour certains. « Pour les plus anciens qui suivent la tradition, le repas du Nouvel an chinois sera plus léger. Ils mangeront végétarien. »

Les délices chinois sont toujours aussi prisés chaque année. Cette fois-ci, toutefois, les Mauriciens d’origine chinoise s’y sont pris plus tôt afin d’éviter la foule, indique Brian Li, quatrième génération de la famille Chu Sung Leung, propriétaire du magasin Mister Chu à Port-Louis, spécialisé en gâteaux chinois. « Les Mauriciens ont privilégié des commandes en avance ou ont acheté plus tôt afin d’éviter la foule de dernière minute. »

Outre les traditionnels gâteau cravate, gâteau la cire, « zinzli », les Mauriciens recherchent de nouveaux produits, poursuit-il. Chez Mister Chu, le chu chong kao est un gâteau à base de farine de riz que le magasin décline dans différentes saveurs : banane, fraise, ananas, amande ou les classiques sésame noir ou blanc. La grande nouveauté chez Mister Chu cette année : une boîte exclusive à Rs 350 contenant une variété de gâteaux. Notamment gâteaux la cire, cravate, chu chong kao, biscuit fourré à la papaye et pistache ou encore une exclusivité, le nougat au sésame noir, entre autres douceurs. « C’est une boîte à offrir à une famille. »

Johanna Lee : « Nous irons à l’hôtel en petit comité »

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Johanna Lee hésitait à se rendre à l’hôtel.

Ils étaient indécis jusqu’à la dernière minute. C’est finalement à l’hôtel que Johanna Lee et sa famille célébreront le Nouvel an chinois. Pas de dîner en famille, juste une nuit à l’hôtel. Cette employée des ressources humaines de 31 ans confie qu’elle n’avait pu s’y rendre ces deux dernières années. « Nous hésitions vraiment à nous rendre à l’hôtel, mais après mûre réflexion, nous nous sommes dit que nous allions prendre nos précautions. »

Le week-end qui précède la Fête de printemps, elle a distribué des gâteaux à ses collègues et amis. « Ma grand-mère faisait des gâteaux, mais maintenant elle ne peut plus et nous devons les commander », dit-elle. La veille, elle prévoit un petit dîner à la maison avec sa famille proche. Au menu : poulet, oeuf de cent ans, saucisses chinoises et plusieurs autres plats.


Cindy Ng : « Il y a beaucoup moins d’effervescence »

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Cindy Ng et son époux ne pourront assister aux messes annuelles.

Pas de dîner au restaurant, de soirée spéciale à Hua Lien ou de messe cette année pour Cindy Ng et sa famille. Ils se contenteront d’un petit dîner la veille avec la famille, puis Cindy Ng se rendra chez sa belle-famille pour les souhaits du Nouvel an. L’année dernière, elle s’était rendue à l’hôtel avec un groupe d’amis.

« Comme mes parents sont âgés, nous préférons éviter les foules. Chaque année, nous avions l’habitude de nous rendre dans des soirées la veille pour danser et s’amuser entre amis mais tout a été annulé cette année », dit-elle.

 

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