Animées par une détermination inébranlable, des femmes regroupées au sein de la South East Ladies Agro (SELA) ont créé une « Model Farm » florissante à l’Agri-Hub de Ferney. Le Dimanche/L’Hebdo vous invite à découvrir cette aventure humaine grâce à l’agriculture biologique, véritable symbole de résilience et de solidarité.
En 2020, le navire MV Wakashio se brise contre les récifs à Pointe-d’Esny, déversant une marée noire d’huile lourde qui souille les eaux limpides de la région du Sud. La mer, source de vie et de prospérité, devient une étendue impénétrable, anéantissant les moyens de subsistance de nombreuses familles du Sud-est de l’île. Leurs époux gagnant majoritairement leur vie en mer, des femmes, toutes des mères de famille, se trouvent confrontées à un avenir incertain.
C’est alors que la travailleuse sociale Sandy Monrose, tel un rayon d’espoir dans la nuit noire, leur tend la main, leur offrant un nouveau départ en cette période de crise économique et sociale. Aujourd’hui, plonger leurs mains dans la terre représente, pour elles, une renaissance.
Sandy, Yolande, Madona, Marie-Louise, Floryse, Sabrina, Marie-Claire, Geeta, Maryline, Priscilla et Noéline… Ces onze femmes de Cité La Chaux, Providence, Vieux-Grand-Port et Bambous-Virieux font partie de la South East Ladies Agro (SELA). Du lundi au vendredi, elles prennent soin de la « Model Farm », un des 13 projets de l’Agri-Hub de Ferney, initiative du Groupe Ciel. Portées par leur détermination et leur courage, elles se consacrent avec amour et savoir-faire à l’agriculture biologique grâce à des techniques agricoles apprises auprès du Food & Agricultural Research & Extension Institute (FAREI) et l’Académie de Le Vélo Vert qui soutient l’agroécologie.
Le lundi 19 août, nous partons à leur rencontre à l’Agri-Hub de Ferney, la Montagne Lion en toile de fond. Par un temps venteux et sous une fine pluie, nous traversons la boue d’un sentier rocailleux pour aller à la « Model Farm ». Sur place, nous faisons la connaissance de Sandy Monrose, la responsable de ce jardin communautaire à Ferney. Après la tragédie écologique et sociale causée par le naufrage du MV Wakashio dans les lagons du sud, elle a approché Ferney Limited pour obtenir un lopin de terre destiné à la culture de légumes et de fruits sans pesticides.
« Un terrain situé à l’entrée de Ferney nous a été mis à disposition. Nous avons commencé à planter des légumes avec l’aide de cinq femmes. Cependant, nous avons dû déménager en raison des inondations détruisant nos cultures », explique-t-elle. Face à cette situation, Ferney Limited a mis gratuitement un autre terrain clôturé de 5 000 m² dans l’Agri-Hub à leur disposition. « En janvier 2024, nous avons nettoyé le terrain et commencé à le préparer pour nos cultures de fruits et légumes. »
Plusieurs mois après, en août, nous voilà témoins des efforts déployés par le groupe de femmes de la SELA qui sont maintenant au nombre de 11 agricultrices. Des légumes et fruits ont été plantés sur une superficie de 3 500 m2 jusqu’ici. Celles qui ont été formées par le FAREI et l’Académie de Le Vélo Vert à l’agriculture biologique partagent leurs connaissances avec les autres, en attendant leur formation.
Bottes aux pieds, Sandy Monrose nous guide à travers les allées du jardin communautaire. À chaque parcelle, des femmes s’affairent avec joie, les mains plongées dans la terre. Certaines désherbent la terre, d’autres font la récolte.
Raves, carottes, « bred », aromates, gingembre et bien d’autres légumes remplissent leurs paniers. Ensuite, elles se dirigent vers le robinet pour les nettoyer avant de les rassembler pour la pesée. Cet exercice est effectué par Sandy Monrose, qui note la quantité obtenue dans son carnet. Ces récoltes sont ensuite partagées entre elles, principalement pour leur propre consommation. Elles vendent le surplus à leurs proches et voisins pour générer un petit revenu.
Après avoir rangé les légumes fraîchement récoltés dans leurs sacs, elles se réunissent sous la varangue en tôle pour le déjeuner. Elles sortent leurs garde-manger et les disposent sur la table. Au menu : « toufe bred », rougail de soya, « kari tryp dan masala » et bien d’autres choses. Il y a même un morceau de gâteau à la crème dans un bol. Un couteau à la main, ou avec les doigts, elles ouvrent des pains pour les garnir de ces « kari » faits maison. L’une d’elles prépare du thé, une autre du café. Après une matinée passée à s’occuper du jardin communautaire, elles discutent tout en savourant leur repas.
Le déjeuner terminé, elles retirent la boue de leurs bottes et rangent les outils. Puis, elles se changent pour rentrer à la maison. Ensemble, elles font le trajet vers l’autoroute pour rejoindre l’arrêt d’autobus. Chez elles, elles cuisineront ces légumes sains pour nourrir leurs familles, sans avoir à en acheter au marché.
Dans ce jardin communautaire, ces femmes ont découvert un véritable havre de résilience et d’espoir, un espace où elles ont su transformer leur détresse en une source de vie et de solidarité. Il s’agit, pour elles, d’un moyen de se réinventer, de s’autonomiser et d’assurer un avenir meilleur pour elles et leurs familles.
Sandy Monrose, responsable de la « Model Farm » : «Il est possible de transformer les défis en opportunités»
Le travail ne lui fait pas peur. Couturière de profession, Sandy Monrose fait aussi plusieurs boulots à côté, comme nettoyer les jardins et la cour des gens. Faute de moyens financiers pour poursuivre sa scolarité après la Form IV (Grade 10) au collège Hamilton à Mahébourg, elle a enchaîné plusieurs cours offerts par le ministère de la Femme à l’époque. Elle a notamment appris le Leadership, l’art floral et la manutention de nourriture. Aujourd’hui, à 44 ans, elle est la responsable de la « Model Farm » à l’Agri-Hub de Ferney.
Engagée socialement dans son quartier à Cité La Chaux, Mahébourg, Sandy Monrose, issue d’une fratrie de trois sœurs, raconte que son père était pêcheur et sa mère, femme de ménage. Son époux travaillait autrefois comme extracteur de sable. Il exerce désormais comme skipper. Le couple a deux enfants.
Elle explique avoir été marquée par la tragédie écologique du Wakashio en 2020, qui a été suivie par une crise sociale et économique. Elle était d’ailleurs parmi les premiers volontaires en mer pour placer des boudins de paille dans l’eau pour contenir le fioul déversé suivant l’échouement du navire. « À chaque commémoration, les souvenirs ressurgissent, me rappelant la douleur et les cicatrices indélébiles que cet événement a laissées », confie Sandy Monrose.
Comment l’idée lui est-elle venue de fonder la South East Ladies Agro (SELA) et ce jardin communautaire qui leur permet de produire des légumes et fruits sans produits chimiques ? « Pendant le premier confinement lié à la COVID-19 au pays, mes proches et moi avions commencé à cultiver des légumes sur une parcelle de terre à Cité La Chaux. Cependant, nos cultures ont été détruites lorsqu’il y a eu la marée noire. »
S’étant lancée dans le domaine agricole, elle a alors approché Ferney Limited pour trouver un terrain afin d’y planter des légumes, avec d’autres femmes du Sud-est du pays. « Au début, nous étions à cinq femmes. Nous n’avions pas d’outils et nous avons pu en avoir grâce au soutien de Bioculture, qui finance également nos frais de transport. Nous avons aussi été formées par le FAREI et l’Académie de Le Vélo Vert pour pratiquer une agriculture respectueuse de l’environnement », explique-t-elle. Par la suite, de bouche-à-oreille, d’autres femmes de la région les ont rejointes à la « Model Farm ». « Nous sommes maintenant 11 femmes dans ce jardin communautaire. Nous ne touchons pas de salaire et nous plantons pour manger », précise-t-elle.
La SELA cultive fines herbes, carottes, « bred », raves, « lalos », « margoze », laitues, « arouilles », maniocs, patates douces, pois carrés, embrevades, ainsi que des fruits comme le bilimbi, l’avocat, la goyave, la papaye et la banane… Une ambiance de camaraderie extraordinaire règne dans ce jardin communautaire, affirme-t-elle. « Ici, nous nous ressourçons dans la nature et nous travaillons en équipe. Cet espace nous permet également de nous défaire de nos tracas quotidiens. Ensemble, nous discutons pour trouver des solutions à nos problèmes et nous tissons des liens sociaux au quotidien. Chacune s’entraide, ce qui explique cette harmonie », souligne-t-elle.
Leur journée de travail commence vers 8 heures. Petit-déjeuner et café, puis direction les parcelles de terre où sont cultivés légumes, fruits et fleurs. « Au-delà de la simple culture de la terre, ce jardin communautaire est devenu un lieu de rencontres, d’apprentissage et de guérison. Les femmes y retrouvent une dignité et un sens de la communauté tout en contribuant à la sécurité alimentaire de la région », se réjouit Sandy Monrose.
Le succès de ce projet de jardin communautaire montre qu’avec de la volonté et un esprit de solidarité, il est possible de transformer les défis les plus difficiles en opportunités de croissance et de renouveau, estime-t-elle. « En redonnant vie à ce terrain, nous n’avons pas seulement cultivé la terre, mais aussi tissé des liens forts et réinventé notre avenir. »
Sabrina Armoogum : «Je ne pensais pas avoir la main verte mais…»
Sabrina, 57 ans, est une habitante de Cité La Chaux. Femme au foyer, elle arrondissait ses fins de mois en travaillant occasionnellement dans les champs sous un soleil de plomb. Mais depuis sa rencontre avec Sandy Monrose, sa vie a pris un tournant. Ensemble, elles proposent des services de jardinage à domicile.
Travailler la terre dans la « Model Farm » est, pour elle, une expérience enrichissante. « Je ne pensais pas avoir la main verte, mais ce jardin communautaire m’a prouvé le contraire », sourit-elle. Grâce à des formations en agriculture biologique, Sabrina cultive désormais des légumes bio. Ce retour à la nature est une véritable bouffée d’air frais.
Mère de deux filles et grand-mère de cinq petits-enfants, elle voit dans ce projet une opportunité unique d’autonomisation pour les femmes. Son plus grand rêve ? Que ses filles puissent mener une vie de famille épanouie, comme la sienne après 23 ans de mariage.
Elle se réjouit de produire ses propres légumes. « Grâce à mes efforts dans le jardin communautaire, je n’ai pas besoin d’acheter des légumes. » Cependant, confie-t-elle, son époux continue de lui remettre Rs 1 000 chaque mois pour en acheter au marché. « J’économise cet argent pour acheter des choses pour la maison. En travaillant ici, j’ai pu nous offrir une télévision, un congélateur et un four », dit-elle dans un rire.
Madona Lagaillarde : «Travailler ici est un bonheur»
Coach dans une salle de gym qu’elle a ouverte avec son fils, Madona Lagaillarde, 54 ans, a récemment rejoint l’équipe de la « Model Farm » à l’Agri-Hub de Ferney. Pour cette habitante de Providence, qui travaillait autrefois dans le secteur touristique, c’est une grande aventure. « J’adore la nature et travailler ici est un vrai bonheur », confie-t-elle. Planter des légumes et des fruits grâce aux techniques d’agriculture durable est une expérience à la fois nouvelle et enrichissante, ajoute-t-elle. Madona Lagaillarde se rend au jardin communautaire quatre fois par semaine, trouvant dans cette activité une source de renouveau physique et mental.
Marie-Claire Robinson : «En cultivant la terre, je retrouve une harmonie intérieure»
Cela fait trois ans que Marie-Claire Robinson fait partie de la SELA. Mère d’un enfant en situation de handicap, l’habitante de Cité La Chaux âgée de 40 ans révèle avoir fait plusieurs petits boulots après avoir décroché son School Certificate. « J’ai été électricienne, baby-sitter, tailleuse de pierres précieuses, secrétaire et j’ai travaillé dans le social etc. »
Pour elle, la « Model Farm » de l’Agri-Hub de Ferney est un beau projet qui lui permet de produire des légumes bons pour la santé. Ce travail, souligne-t-elle, en plus de lui permettre de subvenir aux besoins de sa famille, lui offre une opportunité de se ressourcer. « Se ressourcer dans la nature en cultivant la terre m’aide à retrouver mon harmonie intérieure, et cela me donne la force pour faire face aux aléas de la vie », confie-t-elle.
Noéline Russeau : «Ce jardin communautaire incarne l’autonomisation des femmes»
Âgée de 49 ans, Noéline Russeau habite à Providence, près du village de Bois-des-Amourettes. Son époux est skipper et ils ont deux enfants. L’un est mécanicien et l’autre est encore au collège. Après avoir obtenu son School Certificate, Noéline Russeau a travaillé dans le secteur touristique avant de devenir femme au foyer.
Cependant, les séquelles du naufrage du MV Wakashio sur les habitants du Sud-est l’ont poussée à se remettre au travail pour subvenir aux besoins de sa famille. C’est à travers une amie, dit-elle, qu’elle a appris l’existence du groupe de femmes SELA. Aujourd’hui, elle se réjouit de travailler à la « Model Farm » de l’Agri-Hub de Ferney. « Les techniques d’agriculture durable que j’ai découvertes ici sont fascinantes. Je suis fière de contribuer à la culture de légumes frais, sains et nourrissants. Ce projet de jardin communautaire incarne l’autonomisation des femmes, un pilier essentiel pour notre avenir », affirme la mère de famille.
Alexandre Hervé, Project Manager à Ferney Limited : «En agroécologie, la main-d’œuvre est nécessaire»
Spécialiste en écologie tropicale et diplômé en Sciences de la Vie et de la Terre de l’Académie de Nantes, en France, Alexandre Hervé, Project Manager à Ferney Limited, met son expertise au service de la « Model Farm » pour développer un projet d’agroforesterie innovant. Soutenu par le Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF), ce projet intitulé Building Climate Resilience in Nyon River Watershed, vise à restaurer l’écosystème de la rivière Nyon et à développer une agriculture biologique résiliente face aux changements climatiques. « Notre mission est de favoriser ces écosystèmes et leurs services à travers l’agroforestation et la restauration, c’est-à-dire éliminer les espèces envahissantes et replanter des espèces rares, si nécessaire. »
Un autre axe est l’agroforesterie, où l’agriculture sans produits chimiques est développée avec des leviers agroécologiques qui permettent de cultiver des légumes et des fruits sains pour les restaurants et la communauté locale. La « Model Farm » est ainsi un exemple concret de l’adaptation de l’agriculture aux défis des changements climatiques. En associant arbres fruitiers, légumes et plantes indigènes, des écosystèmes agricoles diversifiés sont créés, favorisant la biodiversité et protégeant les cultures des ravageurs et des aléas climatiques.
Les arbres, véritables remparts naturels, régulent la température, protègent des vents et améliorent la qualité des sols. « À Maurice, des plantes endémiques comme le bois d’ébène ou le takamaka possèdent des structures fortes. Ici, le jardin agroforestier est jeune avec des bananiers, des cocotiers, des papayers, créant ainsi une structure à différents étages de culture à l’intérieur de la ‘Model Farm’ », précise-t-il.
La « Model Farm » se distingue par son histoire : ce terrain fut l’un des premiers à Maurice où la canne à sucre fut cultivée pendant des siècles. Cependant, des années d’exploitation intensive ont laissé le sol compacté et dévitalisé. « Pour remédier à cela, nous avons mis en place une agriculture régénératrice axée sur la fertilisation organique à long terme. Nous utilisons du fumier de poules et du compost que nous produisons nous-mêmes. » Le compost structurel améliore la qualité du sol sur le long terme, tandis que le compost riche en nutriments apporte un soutien immédiat aux cultures.
En agroécologie, poursuit Alexandre Hervé, la main-d’œuvre est nécessaire pour cultiver de manière rentable. « Certaines fermes à Maurice ont réduit leurs coûts en intrants chimiques, mais elles ont dû augmenter considérablement leur main-d’œuvre pour stabiliser, voire augmenter les rendements grâce à l’agroécologie. Depuis début 2023, une équipe de femmes, passée de cinq à onze, met en œuvre ces pratiques. » Grâce à un accompagnement technique spécialisé de Le Velo Vert et du FAREI, différentes méthodes de culture, de logistique et de rotation des cultures sont expérimentées. Cette approche permet de repenser le système agricole à la « Model Farm ».
Pourquoi des fleurs de Souci (geinda) ont-elles été plantées ? « Les ‘lalos’ sont menacés par un insecte, la cicadelle verte. Les fleurs de Souci, avec le parfum qu’elles dégagent, sont des plantes répulsives à cultiver pour éloigner ces insectes. C’est une phase expérimentale, mais c’est un exemple des nombreuses expérimentations menées dans la ‘Model Farm’ », conclut Alexandre Hervé.
Jean-Marc Rivet, Estate Manager à Ferney : «Notre vision est de créer un Tropical Agrihood»
Profondément impliqué dans les projets Agri-Hub et de la « Model Farm », Jean-Marc Rivet, Estate Manager à Ferney, explique que la vision de Ferney Limited est de créer un Tropical Agrihood. « ‘Tropical’ parce que nous sommes sur une île tropicale. Et ‘Agrihood’, c’est un mélange d’agriculture et de voisinage. »
En 2020, l’Agri-Hub de Ferney a été créé avec pour objectif de collaborer avec des agriculteurs afin de promouvoir des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement. Trente-trois hectares ont été mis à la disposition d’entrepreneurs agricoles désireux d’adopter ces pratiques durables. « Aujourd’hui, nous comptons 13 locataires qui font partie de ce projet et qui opèrent au sein de l’Agri-Hub, y compris la ‘Model Farm’ », indique-t-il.
L’Agri-Hub, explique-t-il, propose des parcelles de terrain avec accès à l’eau et à l’électricité. « Il fonctionne selon un modèle de location. Aucun produit chimique n’est autorisé. » Les locataires agricoles bénéficient également d’un soutien technique de la part d’entités privées comme Le Vélo Vert ou gouvernementales telles que le FAREI. « De notre côté, nous achetons les produits des locataires, à un prix convenu d’un commun accord, ce qui génère des revenus pour eux. »
Quant à la « Model Farm », Ferney Ltd a soutenu ce projet en collaboration avec la HSBC et Bioculture. « Des fonds ont été débloqués pour acheter des équipements, des outils, et aussi pour verser une petite allocation aux cinq femmes qui sont venues avec Sandy Monrose au début. Nous avons également travaillé pour que les bénéficiaires suivent une formation en agroécologie dispensée par l’Académie Le Vélo Vert », précise Jean-Marc Rivet. « L’objectif était de développer leurs compétences techniques et de les aider à mieux comprendre les techniques de l’agroécologie. »
Selon lui, Ferney Limited veut faire croître ce projet de « Model Farm » en formant plus de gens de la région à l’agriculture responsable. C’est dans ce contexte qu’une levée de fonds, à travers le Ciel Ferney Trail, a été mise en ligne sur la plateforme de Crowdfunding : Small Step Matters. « Le but est de sponsoriser le plus de personnes possibles et de faire grandir le projet de la ‘Model Farm’ et des produits qui en résultent. » La totalité des fonds récoltés sera utilisée pour la formation à travers le programme Agroécologie et Agripreneurs- Parcours et Pratiques de l’Académie Le Vélo Vert.
« Si nous atteignons la somme recherchée, nous pourrons former cinq personnes supplémentaires pour rejoindre le projet de la ‘Model Farm’ et faire grandir l’Agri-Hub. En outre, si le CIEL Ferney Trail 2024 génère un profit sur les entrées, 25 % seront reversés à ce projet, le reste étant destiné à nos autres projets sociaux », précise Jean-Marc Rivet.
Rowin Raggoo, ambassadeur du CIEL Ferney Trail 2024 pour un avenir agricole durable
En 2023, Rowin Raggoo, l’un des meilleurs traileurs de longue distance à Maurice, a remporté ex-aequo la course C-Care de 35 km lors du CIEL Ferney Trail. Aujourd’hui, il endosse le rôle d’ambassadeur traileur pour un des trois projets de collecte de fonds liés au CIEL Ferney Trail 2024 : Projet Agrisoutien : Cultivons l’avenir à Ferney – Vélo Vert. Ce projet vise à soutenir la formation et l’encadrement de femmes de la région de Ferney dans l’agriculture durable, leur permettant ainsi de produire et vendre des légumes sains, sans recours aux produits chimiques.
Le CIEL Ferney Trail 2024, qui se tiendra le 14 septembre, a sélectionné trois initiatives dans différentes catégories pour bénéficier de l’impact de cet événement grâce aux dons collectés. L’appel aux dons pour chaque projet sera porté par des traileurs ambassadeurs, comme Rowin Raggoo, qui participeront aux courses le jour de l’événement. Ces projets sont présentés sur le site en ligne Small Step Matters, où il est possible de contribuer financièrement.
Pour soutenir cette cause, rendez-vous sur www.smallstepmatters.org/projets/projet-agrisoutien-cultivons-lavenir-a-ferney-velo-vert.
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