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Fermeture temporaire des entreprises - Zones rouges : protocole à revoir

Une approche au cas par cas serait préconisée pour les fermetures temporaires des entreprises.

Le pays ne peut se permettre un troisième confinement. Cela pourrait plonger l’économie dans une situation de non-retour. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le gouvernement privilégie l’application de zone rouge où un certain nombre de cas à la Covid-19 a été détecté, afin de restreindre la propagation. 

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Les protocoles actuels s’agissant des zones rouges s’avèrent contraignants pour les entreprises (en fonction de leurs activités), qui se retrouvent coincées dans ces régions. L’économiste Pierre Dinan explique que l’impact économique sur les entreprises dépendra du degré de leurs dépendances de la zone rouge. « C’est tracassant de voir qu’il y a encore des cas de contaminations qui sont recensés chaque jour. Ceci dit, l’effet néfaste de la zone rouge sur les entreprises dépendra de leurs clientèles et de leurs approvisionnements », fait-il comprendre. 

Fait notable, les zones rouges sont non seulement des villes, villages ou rues, mais aussi des dortoirs. Le protocole établi par les autorités ne semble pas préciser le sort des vaccinés qui se retrouvent dans les zones rouges. Faut-il de ce fait revoir le protocole qui a été établi avant l’obtention des vaccins ? À en croire Pradeep Dursun, COO de Business Mauritius, il est temps de redéfinir les activités dans les zones rouges en tenant compte de la progression de la campagne de vaccination dans le pays. « Les personnes ayant reçu deux doses de vaccins et dont l’endroit a été décrété comme zone rouge devraient pouvoir effectuer leurs activités tout en respectant les mesures sanitaires. Le gouvernement devrait être plus flexible sur ce point. Cela peut encourager les gens à se faire vacciner », argue Pradeep Dursun.   

Par ailleurs, le nombre de personnes contaminées à la Covid-19 augmente à Maurice avec des cas recensés dans les entreprises. À titre d’exemple, quelque 75 travailleurs avaient contracté le virus la semaine dernière à l’usine Real Garments. La fermeture temporaire semble être la mesure adoptée dans ces cas échéants. Areff Salauroo, président de l’Association of Human Ressource Professionals of Mauritius (MAHRP), souligne que la possibilité de fermeture par département au sein même des entreprises est aussi appliquée. « Cette option est envisageable. Cependant, le risque de contamination est élevé du moment que l’employé contaminé s’est déplacé dans plusieurs endroits à l’intérieur de l’entreprise », fait-il ressortir.

Toutefois, la fermeture temporaire comprend un coût économique et socio-économique. Pierre Dinan soutient que c’est économiquement difficile pour une entreprise de fermer, ne serait-ce que temporairement, mais dit-il, « vaut mieux une fermeture temporaire le temps de désinfecter les lieux que de prendre le risque d’être exposé à une fermeture beaucoup plus conséquente par la suite ». 

Quelle solution proposée au moment même où les autorités martèlent la nécessité d’apprendre à vivre avec le virus ? Une approche au cas par cas serait préconisée. Une source tient à souligner que « nous ne pouvons avoir la même approche pour une entreprise qui compte un cas de contamination à une autre qui dénombre plus de 50 cas ».  Dans l’adaptabilité à cette nouvelle normalité, Areff Salauroo est d’avis que la vaccination demeure la mesure principale.

Omnicane définit ses conditions 

Les cas de contamination à la Covid-19 détectés à la distillerie de La Baraque à l’Escalier avaient entraîné quatre jours d’arrêt. L’impact pour ce terminal dont la production est de 80 000 litres par jour n’est pas sans conséquence. D’ailleurs, Jacques d’Unienville, CEO d’Omnicane, affirme que « ce sera difficile si cet arrêt se faisait à plus de fréquences ». En conséquent, Omnicane a mis en place un protocole qui détermine plusieurs clusters en interne. Cela permet selon Jacques d’Unienville de nous préparer à toute éventualité. « Nous pourrons poursuivre notre activité et isoler les cas éventuels de contamination sans bousculer les opérations. L’idée est d’avoir un minimum d’arrêt alors que nous avons des activités essentielles comme la production d’électricité », avance le CEO d’Omnicane.

Fabrice Larétif
f.laretif@defimedia.info

 

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