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Fermeture d’usine : l’Inde au secours de 140 ouvriers étrangers

Il a fallu l’intervention de l’ambassade de l’Inde à Maurice pour les rassurer. 140 ouvriers indiens se retrouvent sans salaire et sans logement. Le directeur de leur usine a disparu avec leurs rémunérations.

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211 travailleurs se retrouvent à la rue. L’usine Avant Mauritius Ltd a fermé ses portes sans payer ses employés étrangers et mauriciens. Ces derniers ont manifesté leur mécontentement au ministère du Travail à Port-Louis, lundi. Toutefois, l’ambassade de l’Inde à Maurice a couru à la rescousse des travailleurs étrangers. Ils s’y rendent ce mardi pour déposer leurs passeports.

C’est le syndicaliste Faisal Ally Beegun qui représente ces 140 Indiens et 71 Mauriciens employés par l’usine. Certains sont à Maurice depuis six ans, d’autres depuis cinq ou deux ans. Les Mauriciens eux sont employés depuis 15 à 30 ans.

Le haut-commissaire indien soutient les 140 ressortissants originaires du Tamil Nadu et du Gujarat qui sont privés de salaires depuis deux mois. « Le loyer de leur dortoir n’a pas été réglé depuis neuf mois et ils n’ont pas reçu de boni de fin d’année en 2016. Il leur reste quatre jours de nourriture en réserve et certains permis de travail n’ont pas été renouvelés depuis six mois », affirme Faisal Ally Beegun.

Lors d’une rencontre avec le haut-commissaire, hier, les employés ont reçu l’assurance que l’ambassade les soutiendra. « Ils y déposeront leurs passeports lundi pour informer les autorités indiennes de la situation », indique une source. L’ambassade entamera des démarches pour que les travailleurs ne soient pas expulsés de leurs dortoirs et s’assurera qu’ils reçoivent de la nourriture en attendant que ce problème soit réglé.

La colère des salariés était palpable à la Victoria House, lundi. « Nous avons été mis à la porte de l’usine vendredi, sous prétexte qu’elle est faillite ». Accompagnés de Faisal Ally Beegun, ils ont entamé des discussions avec des inspecteurs du ministère du Travail lundi. « Ils veulent être payés », soutient le syndicaliste. « Ces étrangers ne voulaient pas quitter les lieux sans garantie formelle qu’ils seraient payés. Le haut-commissaire adjoint a dû se déplacer pour calmer les esprits. Les inspecteurs ont donné l’assurance qu’une soixantaine d’employés seraient redéployés dans d’autres usines. »

Le règlement de ces salaires ne sera pas chose facile. Le motif : la garantie bancaire de chaque employé reste introuvable. En effet, quand une usine fait venir des ouvriers étrangers, la direction dépose une garantie en banque par tête d’employé. Cette garantie est de Rs 15 000 pour les Indiens, Bangladais et SriLankais, mais de Rs 35 000 pour les Chinois. lundi, le ministère du Travail et de haut-commissaire adjoint indien ont proposé de porter plainte et référer l’affaire à la justice. « Les travailleurs ne veulent pas de cette option : les démarches prendront des années », souligne Faisal Ally Beegun. C’est ce qui incite les 71 salariés mauriciens à se tourner vers le workfare programme du ministère. Ils recevront un revenu durant un an, le temps de se trouver un emploi. «  C’est la meilleure chose à faire, j’ai travaillé 29 ans dans cette usine, que faire d’autre maintenant ? » demande Naden.

Le directeur de la compagnie, Mandhirsingh Gujrar, un ressortissant indien serait reparti vers Bangalore, en Inde. D’ailleurs, lundi, nul ne répondait au numéro de téléphone de la compagnie.

 

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