Exploitation sexuelle via Facebook : un trentenaire écope de six mois de prison 

Il avait posté des annonces sur Facebook pour monnayer les charmes de certaines femmes vulnérables. Pour ce délit, Jean Guilliano Ludovic Mike Ayacooty, âgé de 34 ans, a écopé de six mois de prison devant la cour intermédiaire. Les faits remontent à 2016 et 2017 à Beau-Bassin, Port-Louis, Trou-Fanfaron et Rose-Hill.

Jean Guilliano Ludovic Mike Ayacooty avait créé un compte Facebook avec le pseudo « Rubi Joli Trav ». Il avait posté sa première annonce le 12 février 2017, puis une autre le 27 décembre. Il proposait les faveurs de trois femmes de 22, 26 et 28 ans contre paiement. Il se trouve qu’il profitait de la vulnérabilité de ces femmes pour les exploiter sexuellement. L’accusé touchait une commission allant de Rs 500 à Rs 700. Au total, il s’est fait Rs 5 700 sur le dos de ces femmes.

Cependant, plusieurs plaintes ont été formulées contre Jean Guilliano Ludovic Mike Ayacooty. Il a été arrêté par la police et le Central Criminal Investigation Department (CCID) avait pris le relais. 

Cinq ans après les faits, soit le 9 février 2021, le Directeur des poursuites publiques a logé 10 chefs d’accusation contre le trentenaire : trois charges de « publishing information suggesting trafficking by the use of the Internet » (sous les articles 2, 11(2) (b) et 14 (1) de The Combating of Trafficking in Persons Act) et sept autres de « trafficking of persons » (sous les articles 2, 11 (1)(a) et 14 (1) de cette même loi). Les délits avaient été commis entre 2016 et 2017 à Beau-Bassin, Port-Louis, Trou-Fanfaron et Rose-Hill.

Lors de son procès, le trentenaire avait plaidé coupable. Jean Guilliano Ludovic Mike Ayacooty avait fait des aveux à la police et expliqué son mode emploi. Il avait expliqué la situation difficile dans laquelle il se trouvait au moment du délit et avait présenté des excuses. L’accusé dira qu’il a fait amende honorable et que sa priorité est de prendre soin de son vieux père.

Dans son verdict, la magistrate Sophie Chui- Gunness dit avoir considéré les faits entourant les délits et le fait qu’il ait plaidé coupable et coopéré avec la police. Pour elle, ces délits sont sérieux. Elle a ainsi conclu qu’une peine d’emprisonnement est justifiée. Sous chacune des 10 accusations, elle lui a infligé six mois de prison. La magistrate a aussi ordonné que les sept jours que l’accusé a passés en cellule policière soient déduits de sa peine qu’il purgera concurremment.