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Environnement : le site loué à West Coast Leisure Ltd sur un marécage

Les Pas géométriques de Bel-Ombre loués à West Coast Leisure Ltd se trouvent sur un « wetland » essentiel pour l’écosystème de la région et du lagon. Cette compagnie a l’intention de construire un établissement hôtelier à cet endroit et a déjà obtenu le feu vert des autorités.

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C’est la conclusion du Centre for Wetland Research and Training dans un rapport préparé par des géologues. Ceux-ci ont identifié le site et ses alentours comme étant des marécages. « L’état exceptionnel du lagon situé devant le site étudié peut être attribué aux marécages identifiés dans cette étude. Ceux-ci absorbent l’excédent en nutriments provenant principalement des champs de canne et les empêchent d’entrer dans le lagon », peut-on lire dans le rapport. Ces marécages servent aussi de lieu de récupération d’eau de pluie.  Pour le Centre for Wetland Research and Training, la zone devrait rester en l’état.

Ces conclusions ajoutent de l’eau au moulin d’Aret Kokin Nou Laplaz (AKNL). Le collectif « espère pouvoir soumettre au tribunal de l’environnement ce rapport accablant sur la présence de ‘coastal wetlands’ sur le site de construction de l’hôtel. Nous avons déjà déposé au tribunal des rapports établissant que le site sera massacré, avec pas moins de 12,500 m3 d’excavations pour des constructions sur une surface de 10,700 m2. C’est pourquoi nous dénonçons avec force les objections ridicules émises par les services de l’État devant le tribunal de l’environnement pour tenter de nous évincer ».

Ce rapport sera le premier d’une série qu’AKNL compte rendre public car des experts sont venus étudier plusieurs sites d’hôtels et de Smart Cities. Les documents vont aussi être transmis aux organisations internationales, dont le Secrétariat de la Convention de Ramsar à Genève. « Les États membres de la Convention de Ramsar, dont Maurice, se sont engagés à la fin d’octobre à mettre en œuvre une série de résolutions.

Parmi figurent des engagements pour préserver et restaurer les ‘coastal wetlands’ dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. L’État mauricien, en particulier, le National Ramsar Committee, est en train de faire exactement le contraire, aggravant l’impact du changement climatique sur notre pays qui est déjà gravement exposé », avance Yan Hookoomsing, membre d’AKNL.

Les rapports vont aussi être transmis au Board mondial du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et au Board mondial du Global Environment Facility (GEF). Ces derniers accordent chaque année des millions de dollars à l’État mauricien pour assurer la protection de l’environnement et un développement durable.

 

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