Elle allègue qu'elle est employée 'sans le savoir' comme «constituency clerk» : Shakuntala Kistnen porte plainte à l’Icac

C'est en compagnie de son avocat, Me Rama Valayden, que la veuve de Soopramanien Kistnen, Shakuntala Kistnen, s'est présentée au Réduit Triangle ce mardi, pour porter plainte. Ceci pour dénoncer devant l'Independent Commission against Corruption (Icac) le fait qu'elle ait été déclarée employée pour sa circonscription (« Constituency Clerk »), le n°8 (Moka/Quarter-Militaire), sans qu'elle n'en ait rien su ni touché.

À sa sortie en Cour de district ce mardi, Me Rama Valayden a affirmé que sa cliente n’avait  jamais été employée comme « Constituency Clerk » et qu’elle n’a jamais touché le salaire mensuel de Rs 15 000 déboursé par l’État comme indiqué.

Et Me Rama Valayden de préciser qu’il espère qu’il y aura un « prima facie case » dans quelques jours. Il a souligné que si dans ce cas l’Icac prend son temps pour agir, les citoyens de la République de Maurice pourront tirer leurs propres conclusions.

Le champ en feu entre 19 heures et 20 h 30

Une troisième audience de l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen s’est tenue ce mardi 8 décembre en Cour de district de Moka sous la présidence de la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath.

Le mari de la femme qui a découvert le corps carbonisé de Soopramanien Kistnen dans un champ de cannes à Moka a déposé devant la cour aujourd'hui.

Après l'audience, Me Rama Valayden a indiqué que le feu a éclaté entre 19 heures et 20 h 30. Il estime qu’il « n’est pas difficile pour n’importe quel policier qui a envie d’enquêter de connaître la vérité ».

L’avocat a également précisé que la voiture d’une personne a été inspectée dans le cadre de cette enquête et que la police a effectué des analyses. Me Rama Valayden ajoute : « Pa ve dir ki li konklusiv ou swa fini konfirme… Se pa vre sa linformasyon la… ».

L’avocat a également affirmé que « notre enquête continue dans cette affaire ». « Se enn kes mafia… Melanz politik, melanz kover up », allègue-t-il. Selon Rama Valayden, l’île Maurice aura beaucoup de leçons à en tirer, des protocoles devront être revisités et les façons de mener des enquêtes revues. « Mo ankor surpri ki ena sertin dimoun pa enkor demisione », a-t-il ajouté.