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Élections générales : le GM d’accord sur le principe du dépouillement le même jour que le vote, mais...

Durant ces deux dernières semaines, le Commissaire électoral, Irfan Abdool Rahman, a été en consultations individuelles avec un certain nombre de partis et alliances politiques, dont le PTr/MMM/ND, le PMSD, Linion Moris, Rezistans ek Alternativ, En Avant Moris et Lalit, pour ne citer que ceux-là. Si chacun s’est exprimé sur la question du dépouillement le même jour que le vote pour les élections générales, le gouvernement est resté muet sur la question jusqu’ici. 

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Pourtant, pour introduire cette mesure, une « regulation », signée par le président de la République, sur avis du Premier ministre, est nécessaire. Il revient que le gouvernement, fort de l’expérience réussie pour les élections villageoises de novembre 2020 et des élections pour l’Assemblée Régionale de Rodrigues de février 2022, est d’accord sur le principe. Mais certains obstacles pourraient gêner l’implémentation du comptage des votes le même jour que les élections générales. 

« Nous sommes en faveur de ça, car cela permettrait d’éliminer des doutes sur lesquels l’opposition fait campagne depuis 2019. Mais, le faire pour les villageoises ou à Rodrigues, où le nombre de votants est restreint, est une chose. Le faire pour les élections générales a d’autres implications qu’il faudra régler », confie une source proche du Premier ministre, Pravind Jugnauth. 

Le nombre de salles de vote pour les élections générales sera d’environ 2 400 contre 1 365 pour les élections villageoises de 2020 et 89 pour les élections de l’Assemblée Régionale de Rodrigues. Pour les élections générales, il y aura donc environ un millier de salles de vote de plus. 

Donc, au lieu des 12 à 13 000 fonctionnaires habituellement nécessaires pour le déroulement du scrutin, environ 20 000 fonctionnaires devront être déployés. C’est ce qu’a confié le Commissaire électoral lors de certaines de ses réunions de ces derniers jours. À noter que Maurice compte environ 55 000 fonctionnaires. 

Quant aux partis et alliances politiques qui posteront trois candidats dans chaque circonscription, ce sont environ 4 400 agents qu’ils devront mobiliser chacun. Car, ceux-ci auront besoin d’un ou de plusieurs agents par salle de dépouillement, d’un responsable par candidat par centre de vote, en sus de ceux qui travailleront déjà pour eux dans les écoles pour suivre les élections générales dans chaque salle et centre de vote, région et circonscription. 

Si la proposition du PMSD, faite vendredi, est retenue et qui est de canaliser les boîtes vers un seul centre de vote par circonscription, ceci permettrait de diminuer le nombre de personnel nécessaire. Or, sur ce point le PTr-MMM-ND n’est pas d’accord, tout comme Rezistans ek Alternativ. L’alliance a fait savoir qu’elle est catégoriquement contre la manipulation des urnes et ne veut pas du transfert des urnes d’un endroit à un autre, comme cela a été le cas jusqu’ici. Linion Moris rejoint le PTr-MMM-ND sur ce point. 

Les points soulevés par le gouvernement 

Mais, au niveau du gouvernement, l’on soulève d’autres points. Parmi, la catégorie de fonctionnaires déployés pour les élections qui sera autorisée à décider du rejet de bulletins de vote. Une autre question importante concerne la présence des candidats et « election agents » dans l’ensemble des salles de dépouillement lors de l’examen des bulletins de vote. Il y a également la question de savoir si les heures de scrutin devront être révisées, et finalement comment assurer la transparence dans la compilation des résultats pour éviter des contestations. 

Un autre point mis en avant par le gouvernement : est-ce que les fonctionnaires qui ont commencé à travailler depuis l’ouverture des centres tôt le matin devront être là jusqu’à la fin du dépouillement ? Si oui, tiendront-ils le coup s’ils doivent travailler pendant plus de 12 heures et si non, combien de temps doivent-ils travailler et comment assurer que la relève se passe dans les meilleures conditions ? 

Sur le dépouillement le même jour que les élections, Pravind Jugnauth devait indiquer ceci au Parlement le 21 juillet dernier : « J’ai personnellement dit que je pense que cela présente de nombreux avantages, mais il faut aborder la question de manière à ce qu’il n’y ait aucune perception ni aucun doute dans l’esprit, bien sûr, des candidats, des partis politiques et de la population que certaines choses peuvent se produire. »

 

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