CWA : les raisons des variations sur 32 projets

La direction de la Central Water Authority (CWA) s’attend à des centaines de millions de roupies de variation sur les 32 projets qui ont été mis en chantier depuis 2015 en vue de rehausser la qualité de la distribution de l’eau. Malgré les engagements et les dispositions prises afin de décourager les variations financières, le management de la Central Water Authority (CWA), considère que certains coûts vont inévitablement grimper. Cela concerne plus exactement les 32 projets qui ont été initiés depuis 2015 concernant le remplacement des tuyaux. Qu’est ce qui peut bien expliquer ces variations ? Un cadre de l’organisme soutient qu’il y a d’abord eu le phénomène du changement climatique. « Certains projets mis en route depuis l’année dernière ont été paralysés durant plusieurs jours en raison du mauvais temps. Cela a surtout été observé pour le projet de construction du Bagatelle Treatment Plant dont le coût initial était estimé à Rs 144,33 millions », indique-t-il. Ainsi, selon ses explications, lorsque les ouvriers sont dans l’incapacité de travailler sur plusieurs jours, il incombe à la CWA de financer le salaire, car la compagnie de construction refuse de payer les travailleurs lorsqu’ils restent à la maison.

« Selon les dispositions du contrat, c’est donc à la CWA de rentrer en jeu », précise cette source. Autre raison qui peut aussi mener à des augmentations de coûts, les décisions émanant des collectivités locales. Il faut en effet savoir que lorsqu’un projet est complété, il incombe à la CWA d’encourir les réparations routières ainsi que les travaux d’asphaltages. « Mais dans bien des cas, nous nous retrouvons en situation de dispute, car l’on nous oblige de faire des réparations additionnelles. Si dans certains cas on parvient à trouver un consensus, dans d’autres nous sommes obligés de respecter les nouvelles conditions qui nous sont imposées », explique une source proche du dossier à la CWA. Dernier cas en date où la CWA s’est vue contrainte de dépenser des sommes additionnelles pour la réparation des routes et l’asphaltage, est à Belle-Rose où des travaux de remplacement de tuyaux ont été menés. « Rien que pour ce projet, on a dû décaisser plusieurs millions de roupies additionnelles », ajoute cet interlocuteur. Autre facteur pouvant mener à des flambées de prix, la mauvaise planification des designs du projet par les ingénieurs de la CWA. « Il s’agit d’un phénomène récurrent où nous nous retrouvons souvent obligés de tout reprendre à zéro, ce qui implique des dépenses additionnelles de plusieurs millions de roupies. »