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Covid-19 - Objectif : vacciner 60 % de la population d’ici juillet

Vaccin Le défi majeur du gouvernement, c’est de convaincre le maximum de personnes de se faire vacciner.

L’objectif est fixé à juillet 2020. La réouverture des frontières est une obligation si le pays veut éviter le naufrage. Et pour cela, il faudra sécuriser la population. D’où une campagne de communication ayant pour but de persuader les Mauriciens.

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« Il faut faire comprendre aux gens qu’en ce faisant, ils protègent leur famille »

Plus de 125 000 personnes du secteur hôtelier et de ses activités satellitaires ont les yeux rivés sur les chiffres de la campagne de vaccination. Ce samedi, la Dr Catherine Gaud et le Dr Zouberr Joomaye, membres du Comité National de Communication sur la COVID-19, ont animé une conférence de presse au Bureau du Premier ministre, à Port-Louis. « Bizin vaksine », affirme le Dr Zouberr Joomaye. D’ajouter que le but, « c’est de se protéger soi-même et protéger la famille, les collègues et les frontliners ».

Comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre ?

La communication sera l’arme principale. Une vaste campagne d’information sur le vaccin et ses effets débute sous forme, premièrement de conférence de presse. Ensuite, le public sera informé par voie de documentation. Le but, c’est de démystifier la vaccination et donner la garantie surtout par rapport aux effets et sur l’importance pour les personnes ayant des comorbidités ou des déficiences du système immunitaire.

Pour l’épidémiologiste Deoraj Caussy, il faut classer la campagne par thèmes. D’abord, créer la confiance en répondant aux questions du public sur chaque aspect de la campagne et sur le vaccin lui-même ; ensuite mener une campagne en jouant sur les émotions. « Il faut faire comprendre aux gens qu’en ce faisant, ils protègent leur famille », affirme le Dr Caussy.

Le gouvernement doit, d’ailleurs, convaincre le public que l’économie se porte mal et c’est lié au tourisme. Donc, pas de vaccination, pas d’ouverture et cela risque de plonger l’économie dans un gouffre, affirme l’épidémiologiste. « Il y a des effets après la vaccination, mais c’est normal. les gens doivent savoir que des millions d’Anglais ont été vaccinés et que personne n’en a souffert ou n’en est mort. »

Le Dr Deoraj Caussy affirme aussi que c’est la signature de la fiche qui effraie, cette fiche précise que le ministère de la Santé ne sera pas tenu responsable en cas d’incident lié au vaccin. Pour le spécialiste, c’est tout à fait normal. « Avant une intervention chirurgicale, on vous demande de signer ce type de fiche. Il n’y a rien de nouveau dans cette façon de procéder », explique le spécialiste.

Échéance de juillet : Un défi intéressant

L’objectif, c’est de vacciner 11 000 personnes par jour pour arriver à un taux de 60 % de la population vaccinés d’ici juillet 2021. Ce n’est que suite à cela que le gouvernement établira un protocole pour l’ouverture des frontières, a fait ressortir le Dr Zouberr Joomaye. Cette politique concernera la vaccination avant d’arriver à Maurice et ceux qui refusent de se faire vacciner, la quarantaine et les tests PCR, entre autres. Le défi majeur du gouvernement, c’est de convaincre le maximum de personnes de se faire vacciner. Comme l’a souligné la Dr Catherine Gaud, « la vaccination est proposée aux Mauriciens, elle n’est pas imposée ». La seule solution, c’est une campagne de communication.

Jean-Michel Pitot, président de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’Ile Maurice (Ahrim), affirme que les 125 000 personnes qui vivent du tourisme à Maurice attendent que les 60 % de Mauriciens soient vaccinés pour pouvoir espérer à une relance. « Ce sont 125 000 familles qui attendent et qui, entre-temps, sont en difficulté », affirme le président de l’Ahrim.

Les hôtels accélèrent le rythme de vaccination, soutient Jean-Michel Pitot. À partir de cette semaine, l’exercice se fera trois fois par semaine au lieu d’une fois. Quant à l’échéance de juillet, l’hôtelier trouve cet objectif « challenging » et intéressant. Pour lui, c’est une preuve que le gouvernement veut aider le secteur. « Le plus vite la campagne de vaccination sera achevée, le plus vite nous pourrons commencer à planifier… La situation devient compliquée, la semaine dernière, un hôtel est allé en redressement et nous ne souhaitons pas que cela arrive à d’autres », fait valoir Jean-Michel Pitot.

9 338 vaccinés jusqu’ici

La campagne de vaccination a débuté le 26 janvier à la suite de la réception de 100 000 doses de vaccin de l’Inde. 9 338 personnes ont été vaccinées depuis. Rien que vendredi, 978 doses ont été administrées, fait ressortir le Dr Zouberr Joomaye. À partir de lundi, les personnes de plus de 60 ans seront vaccinées et les diabétiques, ceux souffrant de complications cardiaques et respiratoires, les patients sous traitement pour insuffisance rénale et pour les cancers de moins de 60 ans, seront vaccinés.

Efficacité d‘AstraZeneca confirmée

Le vaccin AstraZeneca est efficace. Plusieurs dizaines de millions de gens ont déjà été vaccinés. La Dr Catherine Gaud affirme que les effets indésirables sont normaux.

« Le risque zéro n’existe pas », confie le Dr Zouberr Joomaye. Il affirme qu’il y a des cas sur pratiquement chaque vol. « Il est possible qu’une personne passe à travers les mailles du filet, malgré le protocole strict. J’ai été victime de cela, j’ai dû m’isoler. » D’ajouter qu’avec la réouverture des frontières, le risque sera plus grand. Le Dr Joomaye explique que le vaccin « est recommandé, mais pas obligatoire ». Une personne responsable doit se faire vacciner. « C’est faire preuve de solidarité envers le secteur du tourisme. » dit-il.

La Dr Gaud souligne, elle, que les personnes âgées de plus de 80 ans ont 20 % de risque de mourir du virus, alors que ceux âgés de 60 à 80 ans ont 10 % de risque. D’où l’importance de se faire vacciner, affirme la spécialiste. D’ajouter qu’il n’y a pas de médicament pour guérir du coronavirus, la seule solution, c’est le vaccin. D’ailleurs, jusqu’à présent, les médecins ne sont parvenus qu’à améliorer les traitements des formes sévères de 25 % à 35 %. La fièvre suivant la vaccination peut être traitée avec du paracétamol, assure la Dr Gaud. Elle soutient que les femmes enceintes seront vaccinées dans les mois qui viennent.
La Dr Gaud ajoute qu’il n’y a aucune contre-indication concernant la vaccination et la prise de l’aspirine et les antiplaquettaires. « Ceux ayant un déficit immunitaire, qui sont sous chimiothérapie ou sous corticoïdes doivent se faire vacciner. » La seul vraie contre-indication, c’est d’avoir déjà fait une allergie sévère aux vaccins, affirme-t-elle.

D’ailleurs, le British Journal of Medecine d’Edinburgh souligne que 1,5 million de personnes de plus de 65 ans ont testé le vaccin. Après une dose, le taux d’hospitalisation des personnes âgées de plus de 65 ans a baissé de plus de 85 %.

Registre  des vaccins

Maurice dispose d’un stock de 190 000 doses de vaccin. En sus, le pays va réceptionner environ 100 000 doses sur un intervalle de trois mois. Ajouté à cela, il y a les 500 000 doses qui sera obtenu du programme COVAX. Le ministère de la Santé possède un registre de ceux qui ont été vaccinés. Les premiers vaccinés doivent revenir pour la deuxième dose au bout de 28 jours ou trois mois.

Pendant ce temps, Maurice continue à observer les variants du virus avec l’aide de la Réunion. L’appareil de séquençage pour détecter les nouveaux variants sera là dans 15 jours, mais il faudra l’aide des laboratoires étrangers pour encore trois mois, le temps d’acquérir des réactifs et procéder à la formation du personnel local.

Pack and Blister

La firme espagnole est en litige avec Maurice. Elle avait livré des masques et des combinaisons, de même que 50 respirateurs artificiels. Cependant, les respirateurs ne sont pas selon les spécifications établies par le ministère de la Santé. à titre d’exemple, au lieu d’écran d’une dimension de 15 pouces, ils mesurent 10 pouces et ne sont pas tactiles comme convenu. Mais ces respirateurs marchent. Malgré cela, le gouvernement veut que les fournisseurs reprenne ces respirateurs et en fournissent d’autres ou rembourse la somme payée.

 

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