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Un jeune Mauricien sous le soleil du Costa Rica

À 16 ans, Anesh Mungur quitte Maurice pour le Costa Rica. Entre forêts tropicales, plages volcaniques et rencontres culturelles, il découvre un pays fascinant et une expérience qui transforme sa vie.

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Le vent chaud caresse les feuilles des palmiers, le chant des oiseaux exotiques accompagne le roulis des vagues sur les plages de sable noir, et ici et là, des… iguanes se prélassent au soleil, indifférents aux passants. C’est dans ce décor fascinant qu’Anesh Mungur découvre depuis un an le Costa Rica.

En février 2024, à 16 ans et élève de la West Coast International School à Maurice, il apprend qu’il a été sélectionné par le comité national de l’United World College (UWC) Mauritius pour étudier au UWC du Costa Rica. Depuis, sa vie a changé. À travers son regard, le pays se révèle en images et en expériences, de ses traditions culturelles à ses paysages spectaculaires.

Ce qui fascine le plus Anesh dans ce pays, c’est son histoire, son patrimoine et sa culture. « Comment ce pays est-il né ? Pourquoi ses habitants parlent-ils espagnol ? Pourquoi mangent-ils certains plats ou boivent-ils certaines boissons ? » s’interroge-t-il. Plutôt que de se contenter de recherches en ligne, il pose ses questions à ses amis locaux. Il découvre ainsi que, tout comme Maurice, le Costa Rica a été colonisé, mais par l’Espagne, ce qui explique la langue nationale et certaines pratiques culturelles.

« Leur danse nationale, appelée Punto Guanacasteco, est une danse folklorique où les femmes portent de longues jupes amples et fluides, très similaires à la tenue du séga mauricien, et dansent avec grâce sur de la musique traditionnelle. Assister à ces spectacles folkloriques lors d’événements culturels m’a rappelé mon île natale de bien des façons. C’était très réconfortant », confie-t-il. Pour lui, cette similitude souligne l’importance des traditions et de la culture pour créer un sentiment de communauté et de chez-soi. « Qui aurait cru qu’à plus de 15 000 kilomètres de Maurice, une danse traditionnelle d’un pays d’Amérique centrale ressemble autant au séga mauricien ? »

Avant l’arrivée des Espagnols, le Costa Rica abritait déjà des communautés indigènes comme les BriBri et Boruca. « Au UWC Costa Rica, notre école veille à ce que nous soyons conscients de l’histoire du pays en nous offrant des opportunités de visiter ces communautés indigènes, non seulement pour interagir avec elles et découvrir leur patrimoine, mais aussi pour les aider à préserver leur mode de vie traditionnel, loin du mode de vie dominant », explique Anesh. Il ajoute que la Community Action Week, organisée dans toutes les écoles UWC, permet aux étudiants de passer une semaine en immersion avec ces communautés, en participant à leurs plantations ou à des projets de construction.

Le Costa Rica se distingue également par ses paysages naturels. Des forêts tropicales peuplées d’espèces colorées aux plages de sable noir de la côte caraïbe, formées par les cendres volcaniques, en passant par les vagues géantes de la côte pacifique, le pays offre un spectacle permanent. « Le climat humide, les piqûres de moustiques et le soleil qui se couche à 18 heures... malgré son unicité, ce pays ressemble à notre île à bien des égards », note-t-il.

Il évoque les iguanes omniprésents, surtout dans les zones côtières. « Ce sont des créatures inoffensives, bien que leur apparence puisse faire croire le contraire. Que ce soit dans les restaurants ou sur la plage, ils vous suivent partout à la recherche de nourriture », s’amuse-t-il.

Cependant, son animal préféré reste le paresseux. « C’est un animal rare et spécial. En voir un a été un des moments forts de ma première année, voire de toute mon expérience au Costa Rica. Ce sont des êtres doux et dociles, sans aucune intention de nuire, et fascinants à observer. »

Anesh distingue également les deux côtes du pays. « La côte caraïbe est imprégnée de culture caribéenne, avec beaucoup de plats jamaïcains et autres spécialités authentiques, ainsi que de musique reggae dans les rues et bien d’autres éléments culturels. Cependant, un de mes amis caribéens trouve que tout cela est trop touristique. » Dans la côte pacifique, plus calme, il y a moins de touristes. « C’est là que la plupart des gens vont surfer car les plages sont réputées pour leurs grandes vagues. »

Le Costa Rica, poursuit-il, est également célèbre pour ses forêts tropicales, ses volcans et ses sources chaudes, qu’il a visitées pendant les vacances d’avril dernier. « La Fortuna, connue pour ses sources chaudes et sa cascade, est un lieu incontournable si vous prévoyez un voyage au Costa Rica. »

Selon lui, beaucoup de gens tendent à oublier que le Costa Rica est un pays vaste. « Depuis San José, la capitale où je suis basé, il me faut quatre heures en voiture pour atteindre une plage et encore plus longtemps pour aller ailleurs. »

Malgré ses nombreux voyages à travers le pays, Anesh sait qu’il n’a encore qu’effleuré la diversité du Costa Rica. « Pour ma dernière année, je compte explorer davantage le pays mais aussi visiter ses voisins comme le Panama et pourquoi pas le Brésil, une destination qui me fait rêver depuis longtemps. » Pour lui, le Costa Rica dépasse le simple cadre touristique. « C’est un pays de contrastes, de traditions vivantes, de paysages époustouflants et de rencontres humaines profondes. Une année ici, c’est une leçon de vie. »

 

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