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Couacs au niveau de la Probation Home pour filles à Phoenix : un changement dans le Children’s Act préconisé

Le Probation Home pour filles de Phoenix.

La situation est-elle hors de contrôle à la Probation Home pour filles à Phoenix ? C’est ce que laissent entendre quelques employées de l’institution, qui opère sous l’égide du Prime Minister’s Office (PMO). En effet, ces derniers temps, il y a eu plusieurs cas d’évasion de la part des jeunes filles de l’établissement. « Nepli kapav travay. Gagn per ek stress », confient-elles. Ces dernières dénoncent être victimes d’agression, de vol et de menaces de la part des pensionnaires. « Fatige fer depozision lapolis’. Nous avons tiré la sonnette d’alarme plusieurs fois, mais en vain », lancent-elles. 

C’est un sentiment de ‘ras le bol’ et de stress qui anime les employées de la ‘Probation Home’ de Phoenix. C’est sous le couvert de l’anonymat que plusieurs d’entre elles ont accepté de se livrer. Saroj *(prénom modifié), une ‘Probation Officer’, explique que le travail n’est plus le même depuis la proclamation de la Children’s Act. « Malheureusement, les choses se sont empirées. Les changements ne sont nullement en faveur du bien-être des enfants, comme avait proclamé la ministre de tutelle. Bien au contraire, ‘institision la pe anpire’ », soupire-t-elle, exaspérée.

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« Nou gagn kout lareg. Ena rod ebouyant nou, trap nou cv rise, kraz nou telefonn, kokin nou kass ».

« La ministre avait dit que ces mesures ont été prises pour le bien-être des enfants, ‘me kan ou asize ou gete, pena okenn bienet pou zanfan la ladan. CDU inn debarass so responsabilite lor ‘Probation Home’. Comiser probasion la, zame madam la inn vinn met so lipie pou gete ki problem’ », répond une ‘House Mother’. Quant à sa collègue, elle lance un rire ironique avant de lâcher, « nous avons toutes été agressées par ces filles. Certaines d’entre nous ont reçu une chaise sur le corps, ‘Nou gagn kout lareg. Ena rod ebouyant nou, trap nou cv rise, kraz nou telefonn, kokin nou kass dan nou sak ek chairperson dir ou li pa kwar dan punision. Travay la inn finn vinn enn kosmar. Pena okenn disiplinn aster’ », témoignent plusieurs ‘House Mothers’.

« Sitiasion la re devir anba lao kouma lapolis ale »

Selon le récit des ‘House Mothers’, elles avaient recommandé à ce qu’une ou deux policières ou une garde-chiourme soit placée dans l’établissement, comme cela se faisait à un moment donné au RYC. Car la présence d’une représentante de la force de l’ordre avait donné de bons résultats. « Récemment, le ministère avait placé une policière dans l’établissement pendant la nuit, de 16 heures à sept heures. Mais pendant la journée, c’est nous qui sommes là et ‘sitiasion la re devir anba lao kouma lapolis la ale’ », raconte l’une d’entre elles.

Il faut savoir que, selon la loi, un enfant de moins de 14 ans ne peut être jugé devant la justice"

Ces dernières poursuivent, « en 10 ans, nous avons connu trois différents ministres. Lorsque nous étions sous l’égide du ministère de la Sécurité sociale, il n’y avait pas vraiment de souci. Ensuite, nous avons été ‘shifted’ sous le ministre mentor jusqu’à la dernière élection, où nous avons été placées sous le Prime Minister’s Office. ‘Depi sa linn ‘downgrade’ ale mem’. Notre ‘scheme of work’ n’a jamais été amendé, malgré le surplus de responsabilité qui nous a été imposé ».

Les sanctions

Selon les explications d’une Principal Probation Officer, suite à la proclamation des nouvelles lois figurant dans la Children’s Act, des changements ont été apportés au niveau du Probation Office et du Rehabilitation Youth Centre (RYC) concernant les enfants moins de 14 ans. Tout d’abord, il faut savoir que, selon la loi, un enfant de moins de 14 ans ne peut être jugé devant la justice. « Auparavant, lorsqu’un enfant moins de 14 ans était pris en charge par le ministère des Genres, à la suite d’un délit criminel ou pour des troubles de comportement, il était placé au RYC. Sauf que maintenant, avec les nouvelles proclamations, l’enfant est placé dans une ‘Probation Home’. C’est-à-dire, dans le même établissement des enfants qui ont un historique, mais qui ne sont pas définis comme ayant des troubles de comportement. »

Manque de considération

Par ailleurs, selon les ‘House Mothers’, lorsque ces deux catégories d’enfants se retrouvent sous le même toit, « zanfan ki pe pran bon direktion-la fini par vinn parey kuma seki an deor kontrol la’ », expliquent-elles. L’une d’entre elles poursuit : « Le ministère fait la sourde oreille. Il n’y a aucune mesure de sécurité pour les employées. Bien avant la proclamation de le Children’s Act, nous avons expliqué à nos supérieurs ‘ki pou ena problem’. Nous avons déjà un manque de personnel. Il n’y a pas non plus quelqu'un de qualifié médicalement qui est sur place 24/7. Il n'y a que deux psychologues pour tout le service. Les psychologues sont submergés. Nous avons fait part de nos problèmes même après que le ‘Children’s Act’ a été voté. Zame minister pann fer oken zefor pou montre enn lintere pou amelior kitsoz », s’indigne une ‘House Mother’.

Aucune réponse du PMO

La rédaction du Défi Plus a sollicité l’avis de la commissaire du Probation Office. Celle-ci étant en congé pour la fête de Maha Shivaratree, nous nous sommes tournés vers le Permanent Secretary du Prime Minister’s Office (PMO). Nos tentatives d’obtenir une réaction officielle sont cependant demeurées vaines.

 

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