Des pratiques de comptabilité douteuses ou encore des montants qui n’ont pas pu être vérifiés et justifiés. Ce sont là les problèmes mis en lumière par le bureau de l’audit concernant le dernier rapport financier de la compagnie des eaux.
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Après la Wastewater Management Authority et l’Utility Regulatory Authority, c’est au tour de la Central Water Authority (CWA) de se faire épingler par le bureau de l’audit. La semaine dernière, le ministère des Services publics et de l’Énergie a enfin publié un nouveau rapport annuel de l’organisme. Celui-ci concerne l’année financière 2018/2019. Avant cela, les bilans financiers les plus récents dataient de 2013 et 2015.
En procédant à l’analyse des derniers comptes disponibles de la CWA, le bureau de l’audit a relevé une série d’anomalies portant, au total, sur plus de Rs 1 milliard.
Première incohérence, la CWA déclare disposer de pièces de rechange et autres équipements d’une valeur de Rs 52,8 millions. Or, l’audit note un montant de Rs 86 millions à la ligne du « Stock Management System ». Soit une différence de quelque Rs 33 millions qui n’est pas justifiée. « The figure of Rs 52 833 745 did not agree with the closing balance figure of Rs 86 015 732 as shown in the Stock Management System », peut-on lire dans les commentaires des auditeurs.
Trois contrats
La deuxième irrégularité décelée concerne trois contrats pour un montant total de Rs 36,7 millions. Alors que ces travaux ont été livrés à la CWA avant le 30 juin 2019, cette somme n’a pas été capitalisée dans les comptes de l’organisme.
Au chapitre des dettes, le bureau de l’audit constate les chiffres de 420,6 millions pour les « trade creditors » et Rs 34,8 millions pour les « accrued expenditures ». Cependant, le premier montant n’est pas cohérent avec le solde final, tandis que pour le second, la CWA n’a pas listé les fournisseurs correspondants. « Hence, the validity and valuation of payables could not be ascertained », soulignent les auditeurs.
C’est finalement sur les terres de l’État occupées par la CWA que l’audit attire l’attention. Le loyer payé par l’organisme s’élève à Rs 556,6 millions. Mais cette somme, selon les auditeurs, n’a pas été correctement comptabilisée. Ce montant figure en effet dans les dépenses « property, plant and equipment » de l’année financière 2017/2018 alors qu’il aurait dû être affecté comme « operating lease ». Une pratique qui n’est pas conforme à la politique de comptabilité dans le secteur public, conclut le bureau de l’audit.
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