Le Supplementary Appropriation (2018-2019) Bill a été voté ce mardi au Parlement. Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a fait ressortir, lors de son discours de clôture, que le crédit du ministère des Services financiers est le seul à avoir dépassé ses dépenses et qu’il faut un Supplementary Appropriation Bill pour approuver les dépenses. Il a répondu à Reza Uteem concernant le temps que prend la procédure. Il a rappelé que lors de la présentation d’un Apropriation Bill, il n’y a pas de questions parlementaires selon les règlements de la Chambre.
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Année financière 2018 - 2019 : Le déficit budgétaire à 3,2 % du PIB, selon Padayachy
Lors de la seconde lecture du Supplementary Appropriation (2018 - 2019) Bill, au Parlement mardi, le ministre des Finances, le Dr Padayachy, a rappelé que ce projet de loi fait provision d’un budget supplémentaire de Rs 1 435 000 pour les services gouvernementaux pour l’année 2018-2019. « L’Appropriation (2018-2019) Bill fait provision pour les dépenses du gouvernement pour un total ne dépassant pas Rs 121,1 milliards pour l’année financière 2018-2019 sous 70 différents Votes of Expenditure. La somme déboursée est de Rs 110,1 milliards. Soit Rs 11 milliards en dessous », explique le ministre.
Le Dr Renganaden Padayachy poursuit que c’est le ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance qui a dépassé son budget initial de Rs 1,435 million. Il souligne que c’était dû à des dépenses imprévues de permettre à l’Integrity Reporting Service Agency de faire face à ses dépenses de fonctionnement jusqu’en juin 2019.
Le ministre des Finances est aussi revenu sur le déficit budgétaire pour l’année financière 2018 - 2019. « Le chiffre est conforme à ce qu’on prévoyait, soit 3,2 % du PIB tel que budgété même après avoir pris en compte ces dépenses supplémentaires », conclut-il.
Mahen Seeruttun : «Nous faisons de notre mieux pour sortir de cette liste»
Le ministre des Services Financiers et de la Bonne gouvernance, Mahen Seeruttun, qui prenait la parole lors des débats sur le Supplementary Appropriation (2018 - 2019) Bill, a souligné que Maurice travaille sur ses lacunes pour sortir de la liste grise de la Financial Action Task Force (FATF), aussi bien que sur la liste noire de l’Union européenne (UE). « On nous a donné deux ans pour combler nos failles. Il y a 58 recommandations et nous sommes en conformité avec 53. Sur les cinq autres, il y a des manquements. Nous allons relever le défi de combler ces manquements au plus vite. Nous faisons de notre mieux pour sortir de cette liste », explique Mahen Seeruttun. Il affirme que Maurice a soumis ses rapports aux assesseurs. Selon lui, une fois le pays sorti de la liste grise de la FATF, cela prendra six semaines pour sortir de la liste noire de l’UE.
Reza Uteem : «Government has failed us»
Lors de son allocution sur le Supplementary Appropriation (2018 - 2019) Bill, le député de l’opposition, Reza Uteem a élaboré sur le fait que les parlementaires étaient appelés à voter pour des fonds additionnels pour payer les officiers ayant travaillé des heures supplémentaires pour la réunion de la Financial Action Task Force (FATF).
« This is adding insult to injury! Je rappelle que la FATF a placé Maurice sur la liste grise. Selon le site Web de la FATF, les pays qui sont sur cette liste ont des déficits stratégiques pour contrer le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération du financement », tonne le député mauve. Reza Uteem n’y va pas de main morte. « Nous avons failli à démontrer à la FATF que nous sommes conformes à ses recommandations. Government has failed us. Governement has failed the entire global business sector », déplore-t-il. Il a aussi été critique envers le ministère des Services Financiers qui faisait ses propres louanges sur « les progrès ». « Pensons-nous sortir de la liste grise alors qu’il y a eu tant d’opacité dans l’octroi des contrats pendant la pandémie de Covid-19 ? », se demande Reza Uteem.
Dans un autre volet, le député du MMM a lancé un appel pour que le poste d’Ombudsperson for Financial Services soit rempli. Concernant les Rs 7,5 millions de fonds additionnels pour l’Integrity Reporting Services Agency, Reza Uteem déplore le fait qu’en quatre ans d’existence, l’entité a enquêté sur 106 cas, dont 59 ont été clos et 47 sont en cours. Et seulement trois demandes de « wealth order » ont été formulées.
Il se pose également d’autres questions. « Pourquoi l’agence n’est-elle pas habilitée à enquêter sur des cas où des maisons et propriétés ont été acquises avant décembre 2008 ? », s’interroge le député du MMM.
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