Il insiste : le kanwar n’était pas aussi grand que cela. Si cela avait été le cas, martèle Akash Bissoo, « kan nou ti pe ale mem nou ti bizin fini gagn problem ». Cet électricien fait partie des rescapés du kanwar qui a pris feu à Mare-Longue jeudi après-midi.
Grièvement brûlé au niveau des pieds et des mains, se déplaçant à l’aide de béquilles, il était présent aux funérailles de ses « frères » Rohan Doorjean, 22 ans, et Parmeshwar Dhookeeya, 35 ans, vendredi.
Il soutient qu’avant de prendre la route pour le lac sacré, il avait donné des consignes strictes à ses amis. « Je sais ce qu’est une ligne de haute tension. Je leur avais dit de ne pas toucher ce fil. Nounn pran nou prekosion. »
Akash Bissoo affirme qu’à l’aller, tout s’est bien passé. Nul n’aurait pu prédire qu’un tel drame allait s’abattre sur eux sur le chemin du retour. « Noun sorti pou ale, noun tir nou kanwar dan shivala, noun lev tou difil san oken problem », insiste-t-il.
En cours de route, il dit avoir ressenti une étincelle. « Kouran inn sorti dan nou lipie, nou bann pous lipie eklate… » Akash Bissoo a immédiatement su que quelque chose de grave se passait. Il se trouvait alors avec huit autres pèlerins à l’intérieur du kanwar.
« Noun tan etinsel ki pe travers kanwar lao ziska anba. Mo kouzin kriye ‘sorti ladan !’» Le kanwar s’embrase, créant une épaisse fumée noire sous le regard impuissant des victimes et autres pèlerins. « Mo dir nou fini zordi, noun trouv lamor, parski se enn kab ot tansion. Mo dir nou mor », raconte ce rescapé d’une voix remplie de peine.
Des volontaires se mobilisent rapidement. Les victimes sont évacuées vers l’hôpital Victoria, à Candos.
Akash Bissoo n’en démord pas : ce drame, allègue-t-il, s’est produit en raison du câble du Central Electricity Board (CEB). « Enn difil kinn kase kinn fer nou gagn kout kouran. Kab CEB ti pe apandan. Nou pann brile ar dife, se CEB so kab kinn fer nou kanwar pran dife », clame-t-il.
Une version que récuse le CEB.
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