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Dossier Chagos : Great British PAC fustige un accord « imposé » sans les Chagossiens

La controverse autour de l’archipel des Chagos prend une nouvelle tournure. Dans un communiqué publié hier, Great British PAC, une organisation proche du Parti conservateur, critique vivement l’annonce du gouvernement britannique. Elle l’accuse d’ignorer les avertissements des Nations unies et de contourner le consentement des principaux concernés : les Chagossiens.

Selon l’organisation, Londres n’a fait aucune mention de la décision du Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale, qui appelle le Royaume-Uni à ne pas ratifier l’accord tant que le consentement libre, préalable et éclairé des Chagossiens n’est pas garanti. Parmi les autres points de contestation figure le Chagossian Trust Fund, doté de 40 millions de livres sterling, un montant jugé insuffisant et un mécanisme qualifié d’opaque.

Présenté par le gouvernement britannique comme une avancée majeure, ce fonds est décrit par Great British PAC comme une simple « concession symbolique ». Selon l’organisation, les sept membres du Trust ne seraient pas élus par l’ensemble des Chagossiens, mais désignés par un groupe restreint, ce qui remettrait en cause la représentativité du dispositif.

Great British PAC affirme également que les montants versés à Maurice sur le long terme seraient largement supérieurs à ceux destinés aux Chagossiens. Elle s’appuie sur un rapport de KPMG indiquant que ces paiements excéderaient le coût de leur réinstallation.

Sur le plan juridique, l’organisation rappelle qu’une procédure de Judicial Review est toujours en cours au Royaume-Uni et estime que l’intervention récente de l’Organisation des Nations unies (ONU) renforce les arguments contestant la légalité et la légitimité de la démarche gouvernementale.

De son côté, Maurice conteste la décision du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, qui appelle à ne pas ratifier le traité sur les Chagos. Dans une lettre adressée au président de ce comité, le gouvernement mauricien soutient que les procédures d’urgence invoquées ne sont pas justifiées, estimant qu’il n’existe pas de discrimination répétée à l’égard des Chagossiens.

Maurice affirme également que la décision ne démontre pas en quoi la ratification du traité créerait une discrimination raciale, rappelant que, selon la Cour internationale de Justice, le droit à l’autodétermination des Chagossiens s’exerce dans le cadre de l’ensemble du peuple mauricien.

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