L'enquête de la Major Crime Investigation Team (MCIT) sur les circonstances du décès de Soopramanien Kistnen progresse. Alors qu'une enquête judiciaire est en cours, devant le tribunal de Moka, les limiers de la MCIT, chargés de faire la lumière sur cette affaire, ont dans leur collimateur au moins deux nouveaux protagonistes. Les noms de ces personnes ont été mentionnés par nul autre que Koomadha Sawmynaden.
Les officiers de la MCIT, sous la houlette de l'assistant surintendant de police (ASP), Vikash Seebaruth, continuent d’approfondir leur enquête. Mais, après que Koomadha Sawmynaden a mentionné quelques noms de personnes susceptibles d'être liées à l’homme d’affaires Soopramanien Kistnen au niveau de son business, les enquêteurs veulent creuser cette piste. À partir de la semaine prochaine, ces individus devraient être convoqués, à tour de rôle, à la MCIT, pour s'expliquer sur certains éléments spécifiques. Leurs relations avec Soopramanien Kistnen seront passées au peigne fin. Comme dans les précédentes auditions de certaines personnes habitant à Montagne-Ory qui étaient liées à la victime au niveau des affaires, ils seront appelés à fournir des précisions.
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Aux Casernes centrales, en fin de la semaine écoulée, nos sources proches du dossier laissaient entendre que les conclusions du rapport de la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath, qui préside les travaux de l'enquête judiciaire, seront déterminantes pour l'orientation future de l'enquête.
La MCIT est habilitée à poursuivre ses investigations, dans l'éventualité où les enquêteurs ont des soupçons, sur certains aspects, liés aux circonstances du décès de Soopramanien Kistnen. « Normalement, dépendant des conclusions des travaux de l'enquête judiciaire et ses recommandations, on peut être appelé à orienter l'enquête vers une direction précise », nous expliquent certaines sources proches de la MCIT.
L'enquête policière et celle instituée par le Directeur des Poursuites Publiques devant le tribunal de Moka se font de manière indépendante l'une de l'autre. Concernant l'investigation policière, si les limiers n'arrivent pas à obtenir des éléments qui privilégient la thèse d'un acte malveillant - foul play - le dossier sera bouclé. Mais, nos sources proches de la MCIT précisent que cela se fera uniquement après une analyse comparative des deux enquêtes.
Des auditions Out of Office
Une équipe de la MCIT chargée de faire la lumière sur la mort de Soopramanien Kistnen procèdera à des nouvelles auditions. Les limiers s’intéressent aux traces de péthidine décelées dans le corps de la victime et la disparition d'un de ses téléphones cellulaires.
Mais, aux Casernes centrales, même si l'unité spécialisée dans les crimes non-élucidés, se retrouve face à un calendrier de travail très chargé, notamment avec le meurtre de la policière Dimple Raghoo, les limiers ont continué à fixer les rendez-vous et convocations dans l'affaire Kistnen. Durant la semaine écoulée, soit après les éléments fournis par Koomadha Sawmynaden, lors de son audition, la MCIT s'est dirigée vers certaines personnes, susceptibles d'apporter des précisions. Les enquêteurs ont multiplié les déplacements pour les auditions « out of office », selon nos recoupements. Certains des individus ayant déposé, dans le sillage de l'enquête judiciaire, ont aussi été sollicités pour des précisions à la MCIT.
Au sujet des « footage » des caméras de Safe City, produits au cours de l'enquête judiciaire, la MCIT dispose déjà de ces éléments. D'ailleurs, un des responsables de l'Operation Room du Safe City Project, a déjà fourni des éléments d'informations à la MCIT. Si une copie de la bande démontrant Soopramanien Kistnen dans la région de Rose-Hill a été réquisitionnée par la MCIT, ces éléments feront l'objet d'une enquête approfondie. C’est après un visionnage méticuleux que Soopramanien Kistnen a pu être repéré sur les images.
Lors d'une étape précédente de l'enquête, les limiers de la CID de Moka avaient affirmé avoir perdu la trace de l’homme d’affaires, dans la région de Moka. Mais, après un visionnage par la MCIT, les enquêteurs ont pu comprendre que leurs collègues de la CID avaient perdu ses traces, car il y avait un autobus qui circulait au moment où Soopramanien Kistnen apparaissait sur les images. Mais, après un exercice de « Video Trail », les limiers de la MCIT se sont aperçus que celui-ci s'était rendu à Rose-Hill, le vendredi 16 octobre, soit le jour de sa disparition. Ce n'est que deux jours plus tard que son corps calciné a été découvert dans un champ, à Telfair, Moka.
Alors que les enquêteurs sont toujours dans l’attente du rapport final du Forensic Science Laboratory (FSL), concernant les prélèvements sanguins de la victime, un rapport préliminaire a atterri sur la table des enquêteurs de la MCIT, en fin de cette semaine-ci. Le rapport fait état de la présence de certains produits médicaux dans le sang de Soopramanien Kistnen, notamment la péthidine. C’est un puissant opioïde utilisé chez des patients souffrant de fortes douleurs, généralement après une intervention chirurgicale. La police a des renseignements que Soopramanien Kistnen a été sous traitement par péthidine. Ce médicament est aussi connu pour agir comme une drogue. « Les consommateurs de ce produit se retrouvent dans un état de léthargie, soit un sommeil profond, une fois que le produit commence à faire son effet. Pour la MCIT, il sera primordial de déterminer si Soopramanien Kistnen aurait pris ce produit de son propre gré, ou aurait été forcé à en consommer », indique-t-on.
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