
La séance de la Private Notice Question (PNQ) de ce mardi 22 juillet s’est déroulée dans une ambiance conviviale au Parlement et a duré moins de 20 minutes. « Le leader de l’Opposition a raison. C’est très strict. Mais elle y est allée guidée par son instinct d’ancienne journaliste. Elle a été invitée par le président de la National Human Rights Commission (NHRC) à fournir des explications, et elle a soumis un rapport », a indiqué le Premier ministre, Dr Navin Ramgoolam, en réponse à une question de Joe Lesjongard.
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La question portait sur les personnes autorisées à visiter les établissements pénitentiaires, comme le prévoit la Reform Institutions Act de 1988. Selon l’article 60A de cette loi, la National Preventive Mechanism Division de la NHRC et le Subcommittee on Prevention of Torture peuvent accéder aux institutions pénitentiaires en vertu du National Preventive Mechanism Act ou de l’Optional Protocol to the Convention against Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment, dont Maurice est signataire.
Touria Prayag est membre de la Human Rights Division de la NHRC.
Le Premier ministre a précisé que, d’après les informations dont il dispose, Touria Prayag s’est rendue à l’Eastern High Security Prison de sa propre initiative. « Je pense que c’était de bonne foi. Elle est une ancienne journaliste. Elle voulait constater les faits par elle-même et a ensuite fait un compte-rendu de ses observations à la Commission », a expliqué le Dr Navin Ramgoolam.
Adrien Duval, député de l’Opposition et membre du PMSD, a salué l’initiative de Touria Prayag et a demandé si la loi pourrait être amendée pour permettre des visites spontanées. Cela permettrait, selon lui, d’entendre les deux versions d’une même affaire. « Nous avons entendu la version de Touria Prayag et celle du Commissaire des prisons », a-t-il souligné.
Le Premier ministre a estimé qu’il n’était « pas judicieux » de modifier la loi à ce stade. « La NHRC a déjà l’autorisation de se rendre dans les centres pénitentiaires », a-t-il rappelé.
Par ailleurs, Dr Ramgoolam a indiqué qu’une fouille a été menée le jeudi 17 juillet dans la prison de Melrose, précisément dans cinq unités résidentielles. « Certains détenus ont collaboré, mais des meneurs les en ont empêchés, les retenant même en otage à un moment donné. Cela a entraîné une bagarre entre détenus », a-t-il affirmé.
Face à cette situation tendue, le Commissaire des prisons a contacté le Commissaire de police afin de demander un renfort, craignant une mutinerie.
Une équipe spécialisée du Groupement d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM) ainsi que des éléments de la Special Mobile Force (SMF) sont venus prêter main-forte à l’unité Correctional Emergency Response Team (CERT).
Lors de la fouille, plusieurs objets interdits ont été saisis, notamment des téléphones miniatures, une clé USB et une carte SIM. « Après l’opération, les détenus ont été examinés par les Prison Health Service Officers. Des soins médicaux ont été prodigués à neuf d’entre eux qui se plaignaient de douleurs. Un détenu a été identifié avec une blessure au cou. Un médecin pénitentiaire l’a pris en charge et a recommandé son transfert à l’infirmerie de la prison, mais il a refusé », a ajouté le Premier ministre. Selon lui, une force mininale a été utilisée lors de ces incidents.
Pour rappel, des proches des détenus blessés ont campé devant la prison de Melrose le samedi 19 juillet, alléguant des brutalités policières et réclamant que les détenus soient transférés à l’hôpital pour recevoir des soins appropriés.
Rajmeela Seetamonee

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