
Dans le procès intenté au Premier ministre Navin Ramgoolam devant la Financial Crimes Division (FCD), le Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Rashid Ahmine, joue la carte de la fermeté. Le vendredi 8 août 2025, une lettre a été adressée à la magistrate Bibi Razia Jannoo-Jaunbocus, présidente de la FCD, pour demander que l’affaire soit examinée dans un délai plus court.
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Cette démarche fait suite à une audience consacrée à la demande de communication de documents formulée par la défense de Navin Ramgoolam, demande restée insatisfaite à ce jour. Dans sa lettre, Me Nataraj Muneesamy, assistant du DPP, rappelle avoir déjà présenté une chronologie détaillée dans sa réplique à la motion de la défense. Il précise que la date initialement fixée au 6 novembre 2025 avait été retenue pour convenir à la défense, mais déplore que le procès s’éternise depuis plusieurs années.
« After conferring with the DPP, the Prosecution is of the view that a continuation in November is too far away and the proceedings will drag on further », écrit Me Muneesamy, qui souligne également avoir pris note des allégations de la défense, en cour et publiquement, selon lesquelles certains documents seraient indûment retenus par la poursuite.
L’avocat du DPP déplore en outre que la défense n’ait pas été prête à présenter ses arguments lors de l’audience du 6 août 2025, alors qu’elle avait été informée des positions de la poursuite deux semaines plus tôt. Selon lui, le retard accumulé doit être pris en compte, justifiant ainsi la demande d’un calendrier accéléré.
La veille, le 7 août 2025, Me Robin Ramburn, Senior Counsel et avocat de Navin Ramgoolam, avait insisté sur la nécessité de la communication intégrale des documents. Il affirmait que le manque d’accès à certains éléments porte préjudice à son client, qui ne peut préparer sereinement sa défense.

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