Son fils est accro à la drogue synthétique : «Mo garson ti pe rod vann so zanfan ek enn lot dimoun» 

Eden, 72 ans, ancien bodybuilder à la retraite et père de neuf enfants, se retrouve aujourd'hui avec un fils toxicomane de 26 ans, accro à la drogue synthétique depuis huit ans. « Mon fils est titulaire d'un diplôme en anglais. Il était brillant dans ses études. Regardez où la drogue l'a conduit. Aujourd'hui, il perd la tête et est complètement désorienté », confie-t-il, le cœur empli de chagrin.

Cet habitant d'Albion dit avoir atteint sa limite de tolérance envers son fils. Le jeune homme a abandonné la maison qu'il avait héritée de sa mère. « Il a vendu tout ce qui se trouvait dans cette demeure pour se droguer. Aujourd'hui, la maison est vide et abandonnée », explique-t-il.

Pire, il y a quatre ans, la famille a dû faire face à un événement choquant. « Mo garson ti pe rod vann so zanfan ek enn lot dimoun », affirme Eden. Une plainte pour trafic d’enfants a été déposée contre son fils. « J'ai pris mes responsabilités de grand-père envers mon petit-fils de 5 ans. Zordi, nou viv enn lavi poze. Li al so lekol et li bien », raconte-t-il.

Eden ne comprend pas comment les choses ont pu se produire ainsi. « J’ai tout fait pour lui offrir un avenir. J'ai travaillé dur pour lui assurer une bonne éducation et lui donner tout ce dont il avait besoin pour bien grandir. Gete kot ladrog finn amen li », insiste-t-il, la voix nouée par la tristesse.

Beaucoup de parents vivent le même drame, souligne le septuagénaire. « Ziska ler pa ankor trouv enn sime. Tann dir premie minis pou konbat ladrog me ladrog pe vinn pir. Nepli ena okenn sime, li sagrinan », conclut cet homme qui affirme avoir perdu tout espoir. Car son fils « est maintenant prisonnier de la drogue et est devenu un sans-abri ».