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Rentrée scolaire : la première journée du 3e trimestre teintée de couacs

Le changement de dernière minute au time table a créé une confusion parmi les élèves.
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Le troisième trimestre scolaire a débuté le lundi 10 janvier 2022. Situation sanitaire oblige, l’apprentissage des élèves se fait toujours en ligne. Cette première journée a été marquée non seulement par les bonnes résolutions pour la réussir mais aussi par des couacs qui ralentissent la progression du programme d’études. 

Une ombre au tableau le premier jour du troisième trimestre : la confusion engendrée par un changement de dernière minute au time table dans les collèges. Alors qu’il avait été annoncé que les cours en ligne reprendraient pour toutes les classes, soit des Grades 7 à 13, il est dorénavant destiné aux élèves des Grades 9 à 13. 

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Didier Moutou, recteur du Bhujoharry College.

Toute la difficulté a été de préparer et de distribuer le nouvel emploi du temps. Le lundi 10 janvier 2022, à la reprise des classes, la situation a suscité l’incompréhension chez certains élèves. Dans certains collèges d’État, selon un recteur, des enseignants ignoraient tout bonnement que les consignes pour le time table avaient changé. Ils se sont donc naturellement fiés à l’emploi du temps que leur avait envoyé leurs recteurs respectifs vendredi. 

Ce qui a provoqué un cafouillage. Bon nombre d’élèves n’étaient pas connectés, alors que d’autres attendaient leur enseignant en ligne. Certains recteurs ont même reçu la visite de parents d’élèves des Grades 7 et 8 en quête de solutions car ils n’ont pas de téléviseur chez eux. Autre problème noté : celui que vivent des élèves de l’Extended Programme qui n’ont pas de manuels à la maison, le tout se trouvant à l’école. 

Didier Moutou, recteur du Bhujoharry College, soutient que ce revirement n’a pas arrangé la situation. « Cela nous prendra deux ou trois jours pour remettre les élèves sur les rails. Cela se fera à travers des appels téléphoniques, des messages de motivation et un accompagnement particulier pour ceux confrontés à beaucoup de problèmes personnels et familiaux », explique-t-il. 

Il souligne que cette rentrée démarre lentement. « Certains ont des problèmes de connexion. Il y a un taux d’absentéisme très élevé dans certaines classes, malgré les efforts du personnel enseignant et de l’administration », déplore-t-il. 

Ce qu’il regrette encore plus, c’est que dans bien des familles, l’apprentissage des enfants se fasse sans la supervision des parents. Autre constat qu’il dresse : « Les cours en ligne n’étant pas à la portée de tous les élèves, plusieurs d’entre eux arrivent difficilement à s’adapter. Certains pensent même à abandonner leurs études. Les enseignants sont à pied d’œuvre pour les encourager et les convaincre de ne pas décrocher. » 

Mais tout n’est pas sombre, selon le recteur d’un collège d’État de la capitale. Les cours en ligne se sont bien passés pour les élèves studieux. Il soutient qu’ils étaient présents, attendent des consignes des enseignants. « Les enseignants à l’aise avec l’outil informatique avaient déjà appelé les élèves pour qu’ils suivent les cours. On y verra plus clair après une semaine », conclut-il.

Michel de Robillard, élève au Saint Joseph’s College : 

michel« Outre le fait que cela n’a pas été facile de se lever tôt, ce lundi a été la première rentrée que nous avons eu en ligne. Ce n’était pas évident de passer cette première journée scolaire de l’année devant un écran. C’était épuisant pour tous. Mais sur une note plus positive, je dirais que les enseignants sont mieux préparés que précédemment en matière de cours à distance. Il y a aussi un bon suivi au niveau de l’administration scolaire. » 


Vrishti Seeboo, élève du Queen Elizabeth College : 

vrishti« Après relativement peu de vacances, la rentrée a été difficile pour beaucoup d’entre nous. Entamer le troisième trimestre devant un écran pendant une journée entière et ce pour la première fois cette année n’a pas été facile. Sachant que les cours à distance ne sont pas similaires, beaucoup d’élèves ne sont pas motivés pour apprendre virtuellement. Je pense que la majorité aurait préféré retourner à l’école et retrouvé leurs salles de classe. Avec à peine trois semaines de vacances, il est légitime que des élèves en demandent plus. J’espère que la ministre de l’Éducation prendra une décision qui tiennent compte de tous les élèves, tant de leur capacité à suivre les cours à distance que de leur sécurité. » 


Jaïna Santchurn, élève du Sodnac State Secondary School : 

« C’est exténuant de rester devant un écran pendant toute une journée. Les cours virtuels fatiguent nos yeux. Je trouve que l’interaction entre élèves et professeurs devient limitée. C’est un peu plus difficile pour les élèves d’aller vers leurs éducateurs. Mais à cause de la COVID-19, il est malheureusement nécessaire de tenir les classes en ligne. Nous devons donc nous y habituer. Je trouve qu’on s’en sort plutôt bien. »

  • LDMG

 

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