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Quand Maneesh Gobin tente de justifier l’amende…

Selon l’Attorney General, « we had to clean the mess ».

L’Attorney General Maneesh Gobin s’est consacré, durant son intervention lors des débats sur le Budget supplémentaire 2023-24, à défendre le dossier Patel Engineering Ltd. En décembre dernier, le gouvernement a été condamné à verser Rs 1,8 milliard, à la suite d’un jugement de la Cour permanente d’arbitrage, pour la résiliation d’un bail en 2015 sur 58 arpents à Les Salines, Port-Louis, alloué à Patel Engineering Ltd.

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« Nous n’avions pas d’autre recours que de payer cette somme, comme nous l’ont avisé nos conseils légaux externes », précise-t-il. Mais, souligne Maneesh Gobin, il est important que la population sache pourquoi le gouvernement a été condamné. Documents à l’appui, l’Attorney General rappelle que c’est la commission pour la démocratisation de l’économie, placée sous le Bureau du Premier ministre (PMO) d’alors, Navin Ramgoolam, qui avait approché la compagnie indienne après que cette dernière s’était montrée intéressée à développer des projets à Maurice. « Le PMO qui invite un investisseur. C’est ça la démocratisation de l’économie », s’étonne Maneesh Gobin.

Le 24 octobre, soit huit jours après l’invitation, des dirigeants de Patel Engineering Ltd débarquent à Maurice. « Ils rencontrent le Premier ministre personnellement avec qui ils discutent de possibilités d’investissement. La population de ce pays sait que même des ministres du gouvernement travailliste ne parvenaient pas à décrocher un rendez-vous avec le Premier ministre Ramgoolam, mais cet investisseur a pu le rencontrer en un claquement de doigts. Après cette réunion, ils ont effectué une visite des lieux et rencontré le président d’alors de la Mauritius Ports Authority, Siddick Chady, pour discuter du modus operandi. »

Selon Maneesh Gobin, les conditions du bail de 99 ans pour le terrain à Les Salines, Port-Louis, étaient particulièrement favorables au promoteur et en défaveur du gouvernement. Et de souligner que Paul Bérenger, alors leader de l’opposition, s’était prononcé à plusieurs reprises contre le projet. « Aujourd’hui, le MMM défend l’indéfendable. Cette affaire est un méga-scandale. En 2015, on a décidé que nous ne pouvions continuer avec un tel contrat. (…) Ça nous fait du mal de payer une compensation sur cette affaire. J’ai de très fortes réserves sur ce jugement. Je vais certainement donner mon opinion un jour », dit Maneesh Gobin. « We had to clean the mess », tranche-t-il.

  • LDMG

 

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