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Partielle au No 18 : vers l’absence de l’alliance gouvernementale

L’Alliance Lepep serait absente de l’élection partielle à Belle-Rose/Quatre-Bornes (No 18) du 17 décembre. L’alliance gouvernementale ne soutiendrait pas non plus un parti de l’opposition.

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«Cette élection partielle n’est pas notre élection. Ce siège appartenait à l’opposition et c’est aux partis de l’opposition de se battre entre eux pour le conserver. » C’est ce que confie une personne influente au bâtiment du Trésor. Au sein du gouvernement, nombreux sont ceux qui partagent cet avis, alors que quelques-uns voudraient qu’un candidat y soit aligné. La probabilité que tel soit le cas est toutefois très mince.

Cela pour plusieurs raisons. La première étant que chacun est conscient que la popularité du gouvernement n’est pas au mieux, surtout après les divers scandales, sorties ministérielles maladroites et autres secousses liées au Metro Express.

Puis, dit-on au niveau du gouvernement, ni le Mouvement socialiste militant (MSM), ni son partenaire, le Muvman Liberater (ML), n’auraient un meneur au No 18 ayant le bon profil pour remplacer Roshi Bhadain qui a mis en jeu sa députation en démissionnant le 23 juin dernier. Avec ceci en tête : il serait plutôt hasardeux de se lancer dans une partielle qui pourrait, si le candidat  de l’alliance gouvernementale perd, avoir un effet désastreux pour l’Alliance Lepep.

En fait, au niveau des dirigeants, l’on retient la leçon de la partielle de 2003 au No 7 (Piton/Rivière-du-Rempart). Cette année-là, le travailliste Rajesh Jeetah avait fait son entrée au Parlement. Deux ans plus tard, l’alliance menée par le Parti travailliste rafla haut la main les élections générales. Un scénario que l’Alliance Lepep veut éviter.

Une autre raison est qu’en laissant les partis de l’opposition se chamailler et se concentrer sur cette partielle, le gouvernement a du répit et peut se focaliser sur d’autres dossiers. Ceci pourrait d’ailleurs expliquer pourquoi il y a trois mois entre la publication du Writ of Election, vendredi dernier, et l’élection du 17 décembre. Pendant trois mois, l’attention des partis de l’opposition sera ailleurs. « Roshi Bhadain était dans l’opposition quand il a démissionné. C’était un siège que nous avions déjà perdu et, même sans ce siège, nous bénéficions toujours d’une majorité très confortable à l’Assemblée nationale », confie notre source.

S’il ne place pas de candidat au No 18, est-ce que le gouvernement soutiendra-t-il un des partis de l’opposition ? La réponse est probablement non. Plusieurs dirigeants de l’Alliance Lepep sont d’avis que le gouvernement devrait être absent de cette joute électorale. S’il soutient un candidat provenant d’une formation politique et que celui-ci perd, cela sera présenté comme un échec de l’équipe gouvernementale. « Si nous devons soutenir un autre candidat, alors autant présenter le nôtre », affirme-t-on à l’Hôtel du gouvernement.

 

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