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Panchamukam, la rencontre de différentes traditions musicales

Panchamukam était en concert en décembre dernier, au Caudan Arts Centre.
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Avec une forte présence de musique carnatique, le groupe Panchamukam est une rencontre de différentes traditions musicales. C’est avec des instruments rares que le groupe crée des productions singulières.  

Panchamukam
Le groupe abolit les frontières musicales.

La vînâ crée l’ambiance avec des râgas exotiques tandis que le mridangam, le tabla et le morsing créent les motifs rythmiques. L’ensemble fusionne alors avec la basse, la guitare, la flûte, le saxophone et d’autres instruments de percussion en pure béatitude. Le groupe de fusion Panchamukam, pancha qui se traduit comme cinq et mukam visage en sanskrit, explore constamment des frontières musicales et possède un répertoire de compositions originales. Les membres du public ont d’ailleurs pu découvrir leurs compostions lors d’un concert tenu au Caudan Arts Centre au mois de décembre. 

Le groupe est composé d’artistes locaux, dont Rajez Marday qui joue du saraswarti veena, Mayeven Murden au mridangam, Ashwin Viramundar et Nel Bucktowar au saxophone et à la flûte respectivement, Nishal Boojhawon au tabla/djembe, Dhisylen Murugesan au caron et au morsing, Krichen Chetty à la guitare basse, Ryan Balloo à guitare, Shaun Rahiman au clavier. Le manager du groupe se nomme Nitish Boojhawon. Chacun est maître de son instrument. Leur émergence de différentes cultures musicales les a fait créer un concept unique de musique, avec une influence très locale. Fondé par Rajez Marday et Mayeven Murden, le groupe existe depuis 14 ans maintenant.

Panchamukam
C’est en 1994 que Rajez Marday a découvert la vînâ en Inde.

« On jouait de la musique carnatique comme passe-temps dans les temples, mais nous avons eu beaucoup de demandes pour jouer dans les mariages. Et c’est là que les deux frères Boojhawon nous ont rejoints et nous avons fondé le groupe », explique Rajez Marday, artiste et professeur de musique. Au fil des années, d’autres musiciens jouant d’autres instruments ont rejoint le groupe et c’est sur ce mélange de sonorités qu’il a bâti son identité. « À la base, nous jouons de la musique carnatique, agrémentée de sonorités orientales, de western et aussi du séga. Finalement, cela a donné vie à une musique internationale », ajoute-t-il.

Cependant, la mission du groupe est aussi de faire connaître ses instruments rares. « Les instruments que nous jouons ne sont pas très connus du grand public. Par exemple, la vînâ est un instrument qui est un attribut traditionnel de la déesse Sarasvatī, déesse de la connaissance et des arts », précise Rajez Marday. Au fait, c’est en 1994, lors d’un voyage en Inde que ce dernier a découvert cet instrument. « Cela s’est fait tout à fait par hasard », ajoute-t-il. Rajez Marday s’était rendu dans la Grande Péninsule pour y étudier un instrument de musique sans savoir lequel. « J’étais chez un gourou et tout à fait par coïncidence, j’ai vu une vînâ qui datait de 100 ans. Je l’ai prise et j’ai commencé à en jouer. Quand le gourou m’a vu, il était choqué, car j’avais la posture et je jouais bien de cet instrument que je ne connaissais pas », se souvient Rajez Marday.

Son choix était ainsi fait. Il étudie la vînâ et après cinq ans, il obtient son diplôme. 

De retour à Maurice, il a commencé à partager ses connaissances avec les autres au Centre culturel tamoul, avant de fonder son groupe.

 

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