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Jean Kursley Melin agressé mortellement à Mahébourg - Sa famille réclame justice : «Pa ti gagn drwa touy li kouma zanimo»

Jean Kursley Melin était de nature solitaire.

Les proches de Jean Kursley Melin sont inconsolables. Cet homme de 46 ans est décédé après avoir été violemment agressé à Mahébourg. Trois jeunes ont été arrêtés par la CID dans le cadre de cette affaire.

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À Mahébourg, le chagrin et l’amertume se mêlent à la colère. Dans la maison familiale des Melin, le deuil est lourd. La disparition tragique de Jean Kursley, tué après une altercation avec trois jeunes dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 juin, laisse sa famille sous le choc. Si le défunt menait une vie parfois marginale, ses proches s’indignent. « Pa ti gagn drwa touy li koumsa kouma zanimo », dénoncent-ils.

Selon les premières informations de l’enquête policière, Jean Kursley aurait été attaqué, puis transporté à un autre endroit à vélo par ses agresseurs. Des images de caméras de surveillance ont permis aux enquêteurs de la Criminal Investigation Division de remonter jusqu’à l’un des suspects, qui a fini par avouer et dénoncer les deux autres. Ces derniers avaient dissimulé leur visage à l’aide de tissus pour ne pas être identifiés. L’un des suspects, un mineur de 16 ans encore scolarisé, n’a pas encore été entendu. Une demande a été formulée pour lui permettre de participer à ses examens avant la reprise des interrogatoires, en présence de ses parents.

Les funérailles du défunt ont eu lieu mardi après-midi. Pour les Melin, les circonstances du drame restent difficiles à comprendre. Berny, frère aîné de la victime, raconte à Le Dimanche/L’Hebdo les derniers échanges qu’ils ont eus, à peine deux semaines plus tôt. Ce jour-là, les membres de la famille déjeunaient chez un proche à Cité La Chaux. « Li’nn vini, li’nn diman enn ti kas, mo’nn donn li. » Fidèle à ses habitudes, Jean Kursley était reparti quelques minutes après. « Mo pa ti kwar sa ti pou dernie fwa mo get li », confie-t-il, encore ému.

Il se souvient aussi d’un appel quelques jours plus tard, où ils ont simplement discuté. Puis est venue cette terrible nouvelle, lundi : « Mo ser inn sonn mwa. Kouma mo koz ar li, li dir mwa Kursley inn desede… li lopital. » À ce moment, il ne connaissait pas encore les circonstances de la mort de son frère. Il pensait que Jean Kursley était décédé de mort naturelle, ayant récemment été malade.

Même si Jean Kursley vivait à l’écart, et passait souvent ses nuits loin du domicile familial, et il restait attaché à sa famille. « Tou dimounn pena mem karakter. Li ti bien rezerve ek trankil… So karakter koumsa », ajoute Berny. D’où l’incompréhension face à la violence de l’agression, d’autant que son frère était de faible corpulence : « Kifer inn bat li koumsa a mor ? Li pa voler, li viv so lavi trankil. »

Pour lui, il s’agit d’un acte de brutalité démesurée. « Li fer maximum 50 kilo, mazinn ou trwa dimounn pe bat li… Sa fer leker fermal », dit-il avec émotion. 

Alors que l’enquête suit son cours, la famille réclame que toute la lumière soit faite. « Pe inport kouma li ti ete, pa ti gagn drwa tir so lavi koumsa… » lancent-ils, avec une douleur encore vive. Les Melin espèrent désormais que justice sera rendue au plus vite.

 

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