Omicron présent à Maurice : ce qu’il faut savoir sur ce variant

C’est ce vendredi 10 décembre que le ministre de la Santé a annoncé la présence du variant omicron à l’ile Maurice. C’était lors d’une  conférence de presse cet après-midi.  Kailesh Jagutpal a annoncé deux personnes ont en été testées positives à ce nouveau variant. La première était sur le vol du 27 novembre en provenance d’Afrique du Sud et la seconde est une habitante de Tamarin.

Que disent les experts de ce variant qui a été détecté pour la première fois en Afrique du Sud ?

Voici des éléments de réponse :

Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, mais provoque des symptômes moins sévères, a annoncé mercredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), tandis que les laboratoires Pfizer et BioNTech ont assuré que leur vaccin contre le Covid-19 était « toujours efficace » après trois doses face à ce variant.

« Des données préliminaires venant d'Afrique du Sud suggèrent un risque de réinfection » des personnes guéries de la maladie ou vaccinées « plus élevé avec omicron, mais davantage de données sont nécessaires » pour tirer des conclusions plus fermes, a prudemment déclaré le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Il y a aussi des éléments qui laissent à penser qu'omicron provoque des symptômes moins graves que delta - actuellement le variant le plus répandu -, mais là aussi il est trop tôt pour en être certain », a-t-il ajouté.

Pfizer et BioNTech ont de leur côté insisté sur l'efficacité de leur vaccin actuel contre le variant omicron.

Ces annonces ont été précédées par des explications de scientifiques de haut rang de l'OMS et de la Maison Blanche, selon lesquelles les vaccins existants contre la Covid-19 demeurent a priori pertinents face à ce variant, dont la récente découverte en Afrique du Sud suscite un vent de panique.

« Une troisième dose va réduire le risque d'infection »

La virologue américaine Angela Rasmussen a estimé que les premières données publiées par Pfizer et d'autres études indépendantes étaient « au moins encourageantes ». « Une troisième dose va réduire le risque d'infection survenant chez les personnes vaccinées », a-t-elle dit à l'AFP.

Elle a toutefois insisté sur la prudence, les niveaux d'anticorps, seuls mesurés ici, n'étant pas l'unique manière de contrer la maladie. Ainsi, « la question à laquelle on ne peut pas encore répondre est l'impact sur la gravité de la maladie » causée par omicron, a-t-elle souligné.

« Symptômes plus légers »

Le docteur Michael Ryan, responsable des urgences de l'OMS, a souligné que l'on en était au tout début des études d'un variant qui n'a été détecté que le 24 novembre par les autorités sud-africaines, et qui a depuis été repéré dans des dizaines de pays.

« Le comportement général que nous observons jusqu'à présent ne montre aucune augmentation de la sévérité (de la maladie). De fait, certains endroits en Afrique australe font état de symptômes plus légers », a souligné le Dr Ryan, à l'instar de ce qu'avait dit un peu plus tôt à l'AFP Anthony Fauci, le conseiller de la Maison Blanche dans ce domaine.

Omicron est cependant «c lairement hautement transmissible », probablement davantage que Delta, a reconnu le Dr Fauci.

Il n'est par ailleurs « probablement pas suffisamment neutralisé après deux doses », ont admis mercredi les groupes Pfizer et BioNTech. Mais « le vaccin est toujours efficace contre le Covid-19 (...) s'il a été administré trois fois », ont-ils déclaré, sur la base d'études non publiées.