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Des colons israéliens ont incendié une mosquée et inscrit des graffitis sur ses murs dans la Cisjordanie occupée jeudi, selon les autorités palestiniennes. Il s’agit du dernier épisode d’une série d’attaques de plus en plus audacieuses menées par des colons contre des Palestiniens. C’est ce qu’a rapporté la CNN sur son site web vendredi 14 novembre.
Le ministère des Awqaf et des Affaires religieuses a indiqué que des colons avaient attaqué la mosquée Hajjah Hamidah, à Salfit, dans le nord de la Cisjordanie, qualifiant l’incident de « crime odieux et d’atteinte flagrante aux sentiments des musulmans ».
« L’attaque a provoqué un incendie partiel de la mosquée et des dégradations, notamment des graffitis racistes apposés par des groupes de colons qui multiplient les agressions quotidiennes contre les lieux saints islamiques et les biens des citoyens, dans un contexte d’escalade systématique tant dans la fréquence que dans la nature de ces violations », précise le communiqué.
Selon le maire de Deir Istiya, l’attaque a eu lieu tôt jeudi matin, avant la prière de l’aube.
« Beaucoup de maisons et de voitures n’ont pas été visées. L’attaque portait clairement sur un symbole religieux, dans l’intention de provoquer les musulmans avec des phrases insultantes à l’égard du Prophète [Mahomet] et des fidèles », a déclaré Abdul Rahim Zidan à la télévision publique Palestine TV.
Des images publiées par le ministère montrent des inscriptions en hébreu sur les murs extérieurs de la mosque.
Les photos montrent également des dégâts à l’intérieur du bâtiment : des parties calcinées, des débris carbonisés jonchant le sol, des murs noircis par la fumée et des vitres brisées.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné l’attaque dans un communiqué, affirmant qu’il « tient le gouvernement israélien pleinement et directement responsable de ce crime et de ses conséquences ».
Dans une déclaration transmise à CNN, l’armée israélienne a confirmé l’attaque, précisant avoir dépêché des forces sur place pour « examiner les faits et effectuer des inspections », avant de transférer le dossier à la police israélienne. L’IDF a ajouté qu’« aucun suspect n’a été identifié ».
Environ 700 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, des territoires que les Palestiniens revendiquent pour un futur État. Les colonies israéliennes dans les territoires occupés sont considérées comme illégales en vertu du droit international.
Les attaques de colons contre des Palestiniens et leurs biens ont fortement augmenté cette année, en particulier pendant la saison de la récolte des olives en octobre et novembre. Un rapport des Nations unies publié la semaine dernière indique qu’au moins 264 attaques ont été recensées en octobre, soit le nombre mensuel le plus élevé depuis le début du suivi en 2006. Ces agressions répétées ont perturbé la récolte de cette année.
Mardi, des dizaines de colons israéliens ont mené une vaste attaque incendiaire contre une zone agricole du village de Beit Lid, dans le nord de la Cisjordanie, incendiant une nouvelle laiterie ainsi que des véhicules et des tentes dans une communauté bédouine voisine.
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