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Réagissant à une question de la presse concernant la polémique entourant les recrutements à la National Empowerment Foundation (NEF), Ashok Subron, qui a tenu une conférence de presse en ce jeudi 22 mai, a affirmé que « les nominations sont une prérogative du ministre… le ministre décide de ceux qu’il nommera sur le Board ». « C’est la Constitution et la loi qui prévoient cela », a-t-il déclaré.
Pour le ministre de l’Intégration sociale, Rezistans ek Alternativ (ReA) a choisi de mettre en place « enn kitsoz nouvo ». En ce qui concerne les recrutements, il explique avoir confié cette mission au Junior Minister, qui a par la suite constitué une équipe de cadres expérimentés, des personnes ayant une connaissance approfondie de la pauvreté et de l’accompagnement social.
Interrogé sur la présence de sa compagne, Dany Marie, lors de cet exercice, Ashok Subron a déclaré avoir réuni une équipe solide. « Aster ena enn kabal lor Dany Marie, ki osi mo konpagne, me li avan tou enn aktivis », a-t-il soutenu, en précisant que cette dernière a participé à de nombreuses mobilisations en faveur des droits humains.
Pour rappel, la nomination des membres du nouveau conseil d’administration de la NEF fait actuellement grand bruit. Un candidat non retenu a dénoncé un processus qu’il qualifie d’injuste. La participation de proches du ministre Ashok Subron à la sélection soulève des interrogations, tandis que l’opposition appelle à l’ouverture d’une enquête indépendante.
Une vive controverse a en effet éclaté à la suite de la publication de la liste des neuf membres nommés au conseil d’administration de la NEF. En cause : des accusations de favoritisme et un manque de transparence dans le processus de sélection. Mohammad Belall Maudarbux, dont la candidature n’a pas été retenue malgré ses qualifications et son expérience à l’international, a rapidement exprimé son indignation.
Faisant partie des 269 personnes ayant répondu à l’appel à l’Expression of Interest lancée le 16 janvier dernier par le ministère de l’Intégration sociale, Mohammad Maudarbux a soulevé de graves préoccupations en matière de gouvernance, particulièrement dans un contexte où la confiance envers les institutions publiques doit être impérativement restaurée.
Il critique ouvertement la composition du panel de sélection, qui ne comptait que deux personnes : Kugan Parapen, Junior Minister à la Sécurité sociale, et Dany Marie, compagne du ministre Ashok Subron.
Ashok Subron, a de son côté, a lancé un appel aux Mauriciens, leur disant : « Zot konn mwa, zot konn Kugan Parapen, zot konn nou parti. Nou panse nou inn fer seki bon. Kifer ena enn hargne kont seki inn fer ? », se demande-t-il. « Ai-je quelque chose à me reprocher ? Non ! Moi-même et mon Junior Minister, nous apprenons tous les jours. Nous avons un grand respect pour le peuple et je vous demande de ne pas tuer la possibilité de faire une Expression of Interest pour être nommé et servir le pays », a-t-il ajouté.
Fieldview Care Home : « L’ancien régime a vu les seniors comme un simple ‘target electoral’ »
La conférence de presse était centrée sur les cas d’abus signalés au Fieldview Care Home. À ce sujet, le ministre Ashok Subron a affirmé que l’établissement avait été mis à l’arrêt. « Il n’y a plus d’activités là-bas... les résidents ont tous été transférés », a-t-il déclaré.
Il a également évoqué de graves irrégularités, affirmant qu’il existe des « soupçons de cover-up sous l’ancien régime », précisant que « le 30 septembre 2024, une plainte pour abus et maltraitance avait été adressée au ministère. Des officiers se sont rendus sur place pour informer le gérant que l’établissement n’était pas en règle… mais aucune action n’a été entreprise », a-t-il ajouté.
L’enquête ouverte depuis deux semaines a révélé que Fieldview Care Home n’était pas enregistré auprès du Registrar of Companies. De plus, l’établissement avait déjà été condamné en 2021 pour exploitation illégale d’un centre d’accueil. Le ministre a saisi l’occasion pour dénoncer l’attitude de l’ancien gouvernement. « L’ancien régime a vu les seniors comme un simple ‘target electoral’ -bassin électoral-, sans se soucier réellement des cas de maltraitance dont ils étaient victimes », a-t-il deploré.
Allant plus loin dans ses critiques, Ashok Subron a évoqué l’existence d’une « mafia institutionnalisée » autour de ces pratiques et s’est interrogé publiquement, « Pourquoi n’y a-t-il pas eu de Private Notice Question (PNQ) de la part de Lesjongard sur l’affaire Fieldview ? Ils sont complices dans cette affaire ! »

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